Tournier Michel

Michel Tournier est un écrivain Français né le 19 décembre 1924 à Paris et mort le 18 janvier 2016 à Choisel.
Étudiant au Lycée Pasteur, il découvre la philosophie grâce aux cours de Maurice de Gandillac accompagné de ses condisciples Roger Nimier et Gilles Deleuze.Suite à ces cours et à la découverte des livres de Gaston Bachelard lors de ses vacances, il décide de suivre des cours de philosophie à la Sorbonne où il s’apprête à devenir professeur.
Dans un premier temps, Michel Tournier est traducteur pour les éditions Plon.
Il participe alors à des émissions culturelles sur Europe 1 et anime une cinquantaine d’émissions mensuelles sur la deuxième chaine de l’ORTF intitulées Chambre noire sur la photographie qui deviendra indissociable de son œuvre :
« Les photographies me servent pour me remémorer des paysages. Notamment, j’ai beaucoup photographié l’Islande pour Les Météores. La photographie est un domaine que j’ai beaucoup travaillé, car j’ai fait dans les années soixante une cinquantaine d’émissions pour la télévision, qui m’ont obligé à passer quatre, cinq jours dans l’intimité des plus grands photographes. J’ai ainsi rencontré Man Ray, Bill Brandt, André Kertesz, Jacques-Henri Lartigue, Brassaï… C’est une expérience irremplaçable, un grand savoir personnel… Mais Michel Tournier photographe, c’est zéro ! Je fais de belles photos, mais elles n’ont aucun intérêt de création. Ce sont des choses personnelles, qui me servent beaucoup comme source d’inspiration. Dans Gaspard, Melchior et Balthazar, Balthazar tombe amoureux d’un portrait. J’y décris une perversion qui est l’iconophilie, c’est-à-dire le culte de la vedette, le fait qu’on aime quelqu’un parce qu’il ressemble à une image. Et puis La Goutte d’or aurait pu s’appeler La Photographie. Ce roman commence par une photo, et tout le problème, pour mon personnage, est de retrouver cette image. Il court après son image. »

Il se lie alors avec Lucien Clergue avec qui il crée en 1968 le plus grand festival consacré à la photographie en France, les Rencontres de la photographie d’Arles.

C’est seulement à 42 ans, qu’il publie son premier roman : Vendredi ou les Limbes du Pacifique (1967). Ce dernier, réinterprétant la relation entre Robinson Crusoé et Vendredi du livre de Daniel Defoe, est couronné du succès et il obtient le Grand Prix du roman de l’Académie Française.
Il adaptera ce roman pour les enfants sous le titre de Vendredi ou la Vie sauvage en 1971, vendu à des millions d’exemplaires.
Son second roman, Le Roi des aulnes est lui aussi récompensé par le prix Goncourt de 1970.
À partir de cette année, il décida de consacrer sa vie au métier d’écrivain dans son vieux presbytère de la vallée de Chevreuse.

Étant un écrivain reconnu, il rejoint le comité de lecture des éditions Gallimard et il devient membre, en 1972, de l’Académie Goncourt.