Alexis Pazoumian : Pacha

Ce travail est le fruit d’un projet mené entre 2017-2019 en Yakoutie, une région située à l’est de la Sibérie. Le livre retrace mon parcours de Yakutsk la ville la plus froide du monde, en passant par la route des goulags menant jusqu’à Sacha, un éleveur de rennes en quête de liberté et d’indépendance vivant […]

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Ce travail est le fruit d’un projet mené entre 2017-2019 en Yakoutie, une région située à l’est de la Sibérie. Le livre retrace mon parcours de Yakutsk la ville la plus froide du monde, en passant par la route des goulags menant jusqu’à Sacha, un éleveur de rennes en quête de liberté et d’indépendance vivant seul au milieu de la toundra.

Après le terrible tremblement de terre qui a dévasté l’Arménie en 1988, une branche éloignée de ma famille a émigré vers la Sibérie pour fuir la misère. C’est à Yakutsk qu’ils ont élu domicile, comme de nombreuses minorités telles que les Kirghizes ou les Ouzbek. La Yakoutie est une région très riche regorgeant de mines d’or, de diamants de gaz et de pétrole. Les Yakoutes disent que « lorsque Dieu a survolé la Yakoutie un jour d’hiver, ses mains ont gelé et il a ainsi laissé échapper tous ses trésors ».

Apprenant que j’avais là-bas une famille éloignée, mon choix s’est naturellement porté sur Yakutsk. Le climat y est hostile : c’est l’un des endroits habités les plus froids de la planète, où les températures hivernales atteignent -60°C.

Yakutsk est une des villes construites sur du permafrost. Si la température augmente de quelques degrés, le permafrost peut fondre et provoquer un affaissement dramatique des routes, des habitations et aussi des lacs.

Selon des estimations, la Russie se réchauffe pourtant environ 2,5 fois plus vite que le reste du monde. Vivre dans de telles conditions est synonyme de lutte constante avec la nature et avec soi-même. Ce qui m’a le plus étonné, c’est cette volonté de vivre, cet instinct de survie, tout ce que le confort et la sécurité de nos villes nous ont fait oublier.

Ce n’est qu’après que j’ai découvert l’existence d’une communauté d’éleveurs de rennes, les Evènes. À leurs côtés, j’ai vécu plusieurs mois, coupé de tout, perdu dans ces vastes forêts de la toundra.

Pour se rendre dans la région des éleveurs de rennes il faut traverser La R504 « Route des os ». Longue de plus de 1000 kilomètres, la succession d’images blanches et neigeuses, similaires, nous emporte vers un monde perdu plus glacial encore, jusqu’à -70°. La R504 fut construite par les prisonniers des goulags en 1932. La route est considérée comme le témoin d’une époque, elle garde en elle les os des ouvriers morts durant sa construction.

En quête d’une liberté qu’il conçoit comme une totale indépendance, Sacha élève son troupeau d’un millier de rennes. Les journées de Sacha sont difficiles, rudes, sauvages, solitaires. Au milieu de ses bêtes, il oublie qu’il vit coupé du monde, dans les grandes étendues glacées de la Yakoutie. Dans de telles conditions, la vie est un combat qu’il faut mener à chaque instant contre les éléments.

Sacha a acquis un savoir de longue date lui permet de vivre dans cet environnement hostile aux hommes mais qu’il a su, lui, apprivoiser. Face à la lente et, inexorable transformation opérée par le dérèglement climatique, Il mesure aussi son impuissance. ?

Sacha est attaché à, cette façon de vivre primitive et austère, mais avec ses allures de premier homme, comment ne pas le considérer comme l’un des représentants d’un monde en voie de disparition. S’adaptera-t-il encore longtemps aux modifications climatiques?

Dans cette odyssée blanche du Grand Nord, il cherche à savoir qui il est vraiment.

Poids 950 g
Dimensions 23 × 29 cm
EAN

9791092265910

Photographe

Ville

Auteur(s)

Editeur

Date d'édition

ISBN 9791092265910
Langue(s) français
Nombre de pages 112
Reliure Relié