Antoine d’Agata : S.T.A.S.I.S ; Géométrie de la cruauté

Photographe D'Agata Antoine
Exemplaire Signé. 1ère édition tirée à 750 exemplaires (dont 50 en édition Collector) On peut considérer tout l’art extrême d’Antoine d’Agata comme une immense déclinaison de cet aperçu qui, pour Hölderlin, définit le tragique moderne, c’est-à-dire, selon Rainer Schürmann, le pathétique. Prisons, exécutions sommaires, lupanars, immeubles exsangues, mystique laïque, comme chez Artaud ou Bacon, de […]

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Exemplaire Signé.
1ère édition tirée à 750 exemplaires (dont 50 en édition Collector)

On peut considérer tout l’art extrême d’Antoine d’Agata comme une immense déclinaison de cet aperçu qui, pour Hölderlin, définit le tragique moderne, c’est-à-dire, selon Rainer Schürmann, le pathétique.

Prisons, exécutions sommaires, lupanars, immeubles exsangues, mystique laïque, comme chez Artaud ou Bacon, de la convulsion (du salut par la sensation, fût-ce celle de l’agonie) : chaque photographie d’Agata sténographie une mise en boîte, une « errance sous l’impensable », dit encore Hölderlin, une administration de la mort infinie, fût-elle la plus exécutive possible. La mort moderne est une case, impersonnelle, interchangeable : « la mort la plus froide, la plus triviale, qui n’a pas plus d’importance qu’une gorgée d’eau ou l’étêtage d’un chou », dira l’ami de jeunesse de Hölderlin, Hegel.

Comme Artaud, d’Agata recherche « l’os des musiques de l’âme telle que gisant dans la pandore boîte, os soufflant hors de leur boîte et dont l’emboîtage des terres boîtes (…) appelle l’âme toujours clouée dans les trous des deux pieds ».

Le râle de la mort anonyme, que ce soit celle d’un milicien troué d’une balle dans la tête, d’un prisonnier mexicain, ou d’une prostituée cambodgienne hurlant sa détresse dans l’orgasme, voilà ce que les photos d’Agata donnent à voir. Les boîtes partout dans le monde gémissent. Les objets sont animés d’une vie qui est la mort des êtres. C’est cette vie paradoxale que l’art extrême d’Agata se sera de toujours donné mission d’explorer. -Mehdi Belhaj Kacem

“We can consider the entire body of Antoine d’Agata’s extreme art as a wide-ranging variant of Hölderlin’s reflection on the modern tragedy, which is, to borrow the conclusion of Reiner Schürmann, the pathetic condition of being.

Prisons, summary executions, bordellos, soulless buildings, secular mysticism evoking Artaud or Bacon, convulsion (salvationby sensation, even that of agony): each of d’Agata’s photographs is shorthand for a form being placed in a box, a “wandering beneath the unthinkable” to use the words of Hölderlin again, an administration of an infinite death, even if it is delivered in the most executive manner possible. Modern death is an impersonal, interchangeable compartment: “the coldest, most trivial death, which is no more important than a sip of water or a head of cabbage,” as Hegel, Hölderlin’s childhood friend, once remarked.

… Like Artaud, d’Agata seeks to portray, “the bones of the soul’s music as they lie recumbent within Pandora’s box, bones that exhale beyond their own box and blow upon the conjoined earthen boxes (…) that beckon for the soul that is still nailed through holes in both feet.”

The anonymous death rattle, whether of a militiaman with a bullet in his head, a Mexican prisoner, or a Cambodian prostitute screaming her distress in orgasm, this is what d’Agata’s pictures depict. Boxes all over the world are moaning. Objects are animated by a lifeforce that is nothing other than the death of beings. It is this paradoxical lifeforce that d’Agata explores with his art.” -Mehdi Belhaj Kacem

Poids 1300 g
Dimensions 17 × 24 cm
Spécifité

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EAN

9782957032501

Photographe

Ville

Editeur

Date d'édition

ISBN 9782957032501
Langue(s) français, anglais
Nombre de pages 430
Reliure Relié