Cette monographie sur l’œuvre de Bob Kolbrener présente une sélection de ses photographies grand format en noir et blanc de l’Ouest américain. Livre complémentaire à sa monographie California, publiée par Nazraeli Press en 2021 et acclamée par la critique, Sky Country comprend plus de 50 des œuvres les plus puissantes de Kolbrener, dont plusieurs ont été publiées ici pour la première fois.
Bob Kolbrener (né en 1942) est un artiste photographique américain de renom, inspiré, protégé puis collègue du grand maître paysagiste Ansel Adams, et il est aujourd’hui l’un des photographes contemporains en noir et blanc les plus éminents des États-Unis. Son travail montre l’essence du Grand Ouest américain, le parc national de Yosemite, semblable à une cathédrale, et les paysages marins de la côte pacifique de la Californie ; préface de Ann Jastrab, photos en n.b.
« Il y a un moment, quand vous avez le choix, de regarder en arrière ou d’aller de l’avant, et vous faites un pas loin du familier, vers le bord, vers le grand espace ouvert, les nuages parmi les nuages parmi les nuages. Et au début, c’est comme un ciel d’Alfred Steiglitz et puis c’est quelque chose de plus grand, comme une peinture de Thomas Cole, mais ensuite, non, ce n’est plus l’Orient. C’est la grande étendue ouverte de l’Ouest. Un ciel que les personnages de Larry McMurtry ne rêvaient de voir qu’en traversant la terre desséchée du Texas occidental. Nuages d’immensité, plaines de rêves, collines comme des histoires, vraiment, comme une histoire de Wright Morris quand il a posé sa caméra et a pris son stylo et décrit ce qu’il voyait et ce qui ne pouvait pas être vu. Bob Kolbrener vient d’une région similaire du pays, le Missouri, tout comme la toile du Nebraska, des plaines et des champs. Ce n’est pas seulement Wright Morris, mais c’est la voix de Willa Cather que j’entends au loin, appelant. Peut-être que Kolbrener a lu leurs passages aussi, a vu le temps venir de l’Ouest, s’est agité en attendant son arrivée alors qu’il se tenait sous la Porte vers l’Ouest dans sa ville natale de St. Louis. Le vent ne pouvait pas lui apporter les nuages assez vite et il a dû partir. Il était prêt, son appareil photo était prêt, des négatifs sublimes imprimés en argent à couper le souffle. Et bien que les photographes avant lui aient documenté la terre, pour lui c’était le ciel. Pour Bob Kolbrener, l’Ouest n’est l’Ouest de personne d’autre. Je l’imagine, à des kilomètres de tout le monde, sans lumière au loin, sans lumière nulle part sauf ce qu’il laisse entrer par sa lentille. » -extrait de l’introduction de Ann Jastrab, directrice exécutive du Centre for Photographic Art, Carmel.
This monograph on the work of Bob Kolbrener presents a selection of his large-scale black and white photographs of the American West. A companion book to his critically acclaimed monograph California published by Nazraeli Press in 2021, Sky Country comprises over 50 of Kolbrener’s most powerful works, many published here for the first time.
An established US photographic artist, Bob Kolbrener (b.1942) was inspired, then protégé, then a colleague to the great landscape maestro Ansel Adams, and is himself now one of the USA’s most distinguished contemporary black and white photographers of its incredible vistas. His work shows the essence of the Great American West, the cathedral-like Yosemite National park, and seascapes of California’s churning Pacific coastline.
“There’s a moment, when you have a choice, to look back or go forward, and you take a step away from the familiar, towards the edge, to the wide open space, clouds among clouds among clouds. And at first, it’s like an Alfred Steiglitz sky and then it’s something grander, like a Thomas Cole painting, but then, no, it’s not the East anymore. It’s the wide open expanse of the West. A sky that is something Larry McMurtry’s characters only dreamed of seeing when they were crossing the parched land of West Texas. Clouds of vastness, plains of dreams, hills like stories, really, like a story from Wright Morris when he put down his camera and picked up his pen and described what he saw and what couldn’t be seen. Bob Kolbrener is from a similar part of the country, Missouri, much like the canvas of Nebraska, of the plains, of the fields. It’s not just Wright Morris, but it’s Willa Cather’s voice I hear across the distance, calling. Maybe Kolbrener read their passages too, saw the weather coming from the West, grew restless waiting for its arrival while standing beneath the Gateway to the West in his hometown of St. Louis. The wind couldn’t bring him the clouds fast enough and he had to go. He was ready, his camera was ready, sublime film negatives printed as breathtaking silver prints. And though photographers before him documented the land, for him it was the sky. For Bob Kolbrener’s West is not anyone else’s West. I imagine him, miles from anyone, no lights in the distance, no light anywhere save what he is letting in through his lens.” — From the Introduction by Ann Jastrab, Executive Director, Center for Photographic Art, Carmel.