Felice Beato (1832-1909) : Aux origines de la photographie de guerre

Durant la seconde moitié du XIXe siècle, Felice Beato fait figure de pionnier de la photographie de guerre en donnant à voir, pour la première fois, des soldats ennemis morts au combat.

Aucun de ses contemporains n’a rivalisé avec lui pour le nombre de conflits photographiés comme pour les distances parcourues : Crimée, Indes, Chine, Japon, Corée, Soudan, Birmanie.

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Retracer sa carrière, intimement liée à l’expansion coloniale britannique, décrypter ses images et leurs légendes au regard du contexte historique, permet de constater comment l’armée instrumentalise un aventurier qui accepte volontiers de photographier ce que ses commanditaires souhaitent montrer.
Minutieusement composés, voire mis en scène, ces clichés tirés de l’oubli témoignent de l’idéologie d’une époque et d’une manière de représenter la guerre. Ils préfigurent ce qui deviendra l’un des domaines majeurs de la photographie : le reportage de guerre.

Fûts de canon à l’abandon, casemates désertes, paysages vides et monotones… Les premières photographies de guerre, celle de Crimée en 1855, annoncent une petite révolution : la photographie va devenir un témoin incontournable, un acteur même, de tous les conflits modernes.

Felice Beato est le premier grand photographe de guerre, celui à qui l’on doit les images parfois insoutenables des expéditions coloniales britanniques.

Personnage romanesque et cosmopolite, né à Venise en 1832, grandissant à Corfou et Constantinople, il apprend la photographie et part à vingt-trois ans couvrir la poudre, la mort et le sang.
Son errance ne cessera plus, tirant le portrait des puissants de l’époque, sultans ou condottiere, courant la fortune et les aventures.

Catherine Pinguet part sur les traces de cet Italien de l’Orient et nous fait découvrir ses images de guerre : préparation des navires de guerre en rade de Sébastopol, révolte des Cipayes en Inde, seconde guerre de l’Opium en Chine, bombardements au Japon, expédition américaine en Corée, campagne britannique au Soudan…
Ne cherchant pas seulement à dater les clichés ou leurs commanditaires, elle s’interroge sur le choix des sujets, la façon de les mettre en scène, sur ce que l’on donne à voir et ce que l’on se garde de montrer. Elle questionne aussi les légendes qui accompagnaient les images et sans lesquelles ces clichés ne pourraient rien dire.Un livre passionnant sur l’homme, la photographie et les guerres coloniales.

“Catherine Pinguet analyse ici avec une grande impartialité, les avantages que présente la photographie dès son âge tendre. Entre cartographie à des fins de tactiques militaires, analyse géostratégique, outils de propagande et mises en scènes charmantes, parfois simples peintures d’un ailleurs désirable, condamnable même. Les premières photographies de guerres furent indéniablement éloignées de la réalité qu’il aurait alors fallu représenter.” -Actuphoto

Poids 500 g
Dimensions 14 × 20,5 cm
Auteur(s)

Date d'édition

EAN

9782271078858

Editeur

Photographe

Spécifité

Ville

ISBN 9782271078858
Langue(s) français
Nombre de pages 254
Reliure Broché