Jérémie Lenoir : Marges

Travail photographique réalisé entre 2012 et 2024 le long de la Seine, depuis sa confluence avec l'Yonne jusqu'à son embouchure au Havre, constitué de clichés pris à une altitude de 400 mètres, toujours vers midi. L'artiste poursuit ainsi son anthropologie des paysages.

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MARGES est un travail photographique réalisé entre 2012 et 2024 le long de la Seine, depuis sa confluence avec l’Yonne jusqu’à son embouchure au Havre. Au sens propre, Jérémie Lenoir survole ces territoires suivant un protocole de prises de vues bien précis utilisé dans toutes ses missions aériennes. Toujours à la même altitude de 400 mètres, toujours vers midi, quand le soleil au zénith écrase les ombres sur les paysages, fait perdre les repères, fait confondre les échelles.

Dans ce projet, il poursuit son anthropologie des paysages en parcourant la frontière entre villes et campagnes, cette ligne de tension où s’inscrit, dans la terre, la globalisation féroce des formes, usages et fonctions de nos espaces de vies. Chantiers, friches, carrières, toitures, stockages, prennent ici des traits abstraits et symboliques qui arrêtent le regard, ouvrant à une contemplation sensible, poétique, plastique, et permettant à Lenoir de parfaire sa sémiotique originale des territoires contemporains.

« On dirait… », c’est l’expression qu’on entend le plus devant ses photographies, touchant à l’abstrait souvent, prenant des airs de tableaux de peinture parfois. Des pluies de ciment, un mur ancien, des tâches microscopiques, des stries de patins à glace, des coulées de peinture… tout notre imaginaire est convoqué parce que nous ne reconnaissons rien de tangible. C’est un relevé inattendu des traces contemporaines, un relevé calligraphique qu’il nous transmet, vu du ciel. Inquiétant effacement, merveilleuse abstraction, qui oriente toute la recherche du photographe au cœur de l’esthétique de la disparition.

Les photographies de Jérémie Lenoir sont accompagnées d’un texte inédit de Pierre Wat, historien de l’art, qui amplifie la résonance du jeu d’illusion pratiqué par Jérémie Lenoir entre la photographie et la peinture.

« Cette confusion se fait à la façon d’une lutte durant laquelle il s’agit pour le photographe d’user de la force du peintre, afin d’affronter, ensemble, le réel si aveuglant. »

Le texte de Fabien Ribéry, auteur et agrégé de lettres modernes, chroniqueur de livres photographiques sur son blog ‘L’Intervalle’ complète l’ensemble :
« Le sol est remué, brassé, recomposé, dans le jeu s’élaborant entre les échelles de grandeur… Les photographies de Jérémie Lenoir sont des parois grattées, griffées, hachurées […] Ce que nous devinons reste une énigme de plis, de routes et de déroutes, telle une toile froissée de Simon Hantaï. Nous sommes au cœur d’un écheveau de poussières, d’une géométrie follement minutieuse, de barricades du néant. Nous sommes dans du langage fondamental » ; 1ère édition tirée à 1200 exemplaires, photos en couleurs.

Poids 1000 g
Dimensions 30 × 33 cm
Date d'édition

Auteur(s)

,

EAN

9791095118305

Editeur

Photographe

Spécifité

Ville

ISBN 9791095118305
Langue(s) français
Nombre de pages 86
Reliure Relié