Lin Delpierre : La voiture du paysage ; Vies de Gustave Courbet

Moi je connais mon pays et je le peins. Allez-y voir, vous reconnaîtrez mes tableaux. (Gustave Courbet) La voiture du paysage : c’est ainsi que Gustave Courbet désignait la carriole entraînée par l’âne Gérôme – du nom de son rival bonapartiste de Vesoul – à travers les paysages de son Doubs natal. Munis d’une voiture […]

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Moi je connais mon pays et je le peins. Allez-y voir, vous reconnaîtrez mes tableaux. (Gustave Courbet)

La voiture du paysage : c’est ainsi que Gustave Courbet désignait la carriole entraînée par l’âne Gérôme – du nom de son rival bonapartiste de Vesoul – à travers les paysages de son Doubs natal.
Munis d’une voiture tant soit peu plus puissante, l’écrivain François Laut et le photographe Lin Delpierre ont parcouru les plateaux et vallées de ce qui fut à la fois le pays de son enfance, son motif privilégié et, étendu à la Suisse, sa terre d’exil. Du pays des grottes aux chaînes alpines, du Puits-Noir, près d’Ornan, aux sommets vus du lac Léman, en passant par les plus hautes et les plus basses heures de l’histoire de Paris, c’est un parcours de fond en comble qui permettra au lecteur, dans le prolongement du bicentenaire de la naissance de l’artiste, de découvrir d’un autre œil certains des sites célèbres de ses peintures, et de reconstituer, parmi toutes les vies de Courbet, celles qui sont peut-être les plus méconnues.

Car aux cinq séries de huit photographies, regard d’un photographe contemporain sur le territoire pictural d’un peintre du XIXe siècle, répondent autant de textes qui, s’appuyant sur les images, ouvrent encore le champ en citant d’abondance les peintures et les écrits de Courbet. La moins savoureuse de ces citations n’est pas celle-ci : « On est obligé de rencontrer dans la vie des photographes partout et on finira par en trouver dans le beurre et sur la soupe, il faut se résigner. » On pourra goûter l’humour dont témoignent les auteurs en la plaçant en tête d’ouvrage ; mais alors on devra apprécier de même la conséquence qu’ils en tirent dans leur dialogue entre écrit et photographie. Comme ils l’expliquent : si les images de Lin Delpierre racontent une histoire à leur manière, les textes de François Laut, eux, font naître d’autres images encore.

Au carrefour de la vie parisienne et de l’exil suisse, le Jura, point de départ et d’éternel retour, agit ainsi comme un révélateur des thématiques et des pratiques de Courbet, de son rapport à la nature, de ses relations avec son entourage et son époque, avec ses amis de cœur et ses mécènes, hommes et femmes. Véritable fonds de l’artiste, il lui fournit le sujet de beaucoup de ses tableaux et peut-être la matrice de ses conceptions réalistes : « Pourquoi imaginer un paysage quand on a la nature de son pays devant soi ? J’m’en fous où je me mets, c’est toujours bon si j’ai la nature sous les yeux ! » C’est un des mérites de ce livre que de nous l’apprendre, ou de nous le rappeler ; photos en n.b. et en couleurs.

Poids 650 g
Dimensions 21 × 25 cm
EAN

9782850350122

Ville

Auteur(s)

Editeur

Date d'édition

ISBN 9782850350122
Langue(s) français
Nombre de pages 140
Reliure Relié