Pendant la même période, Rosalind Fox Salomon a fait des autoportraits. Prenant la photographie comme un moyen d’introspection insistante, Solomon a étudié pendant cinq décennies l’évolution de son corps vieillissant et a embrassé l’auto-aliénation que sa caméra lui permet. Une femme que je connaissais jadis réunit ces autoportraits et des textes étendus de Solomon pour former un ouvrage unique d’autobiographie, ambitieux dans sa combinaison d’image et de texte. Les écrits de Solomon font allusion aux dépressions périodiques et aux expériences euphoriques vécues dans d’autres cultures qui ont défini sa vie extraordinaire et façonné son approche empathique de la photographie. Ils s’assoient dans un dialogue tendu et suggestif avec ses autoportraits révélateurs. Remarquable œuvre d’un photographe d’époque, ce volume montre une rigueur et une sensibilité de l’auto-examen qui laissent entrevoir les possibilités illimitées du sujet.
Throughout the same period, Rosalind Fox Solomon made self-portraits. Taking photography as a means of insistent introspection, over five decades Solomon studied the evolution of her aging body and embraced the self-estrangement her camera affords. A Woman I Once Knew brings these self-portraits together alongside extended texts by Solomon to form a unique work of autobiography, ambitious in its combination of image and text. Solomon’s writings allude to the periodic depressions and euphoric experiences in other cultures that defined her extraordinary life and shaped her empathetic approach to photography. They sit in fraught and suggestive dialogue with her revelatory self-portraits. A remarkable new work from an epochal photographer, this volume shows a startling rigorousness and sensitivity of self-examination which suggests the boundless possibilities of taking the self as subject.