Se vantant d’une brillante carrière de mannequin devenue photographe, Sarah Moon affirme qu’elle n’a aucun souvenir de son enfance – un fait qui pourrait bien être lié à l’inéluctabilité de continuer à prendre des photos.
Sarah Moon , qui aborde l’art de la photogravure avec amour, est bien consciente de l’étendue de la cruauté que peut faire la caméra. Les photographies de Sarah Moon, qui dit que la lumière est une surprise, une déception et un plaisir, sont comme des miroirs remplis de souvenirs.
Les œuvres poétiques et fantaisistes de Sarah changent peu à peu d’orientation vers l’éphémère et l’évanescent. Plus nous regardons ses photographies, plus nous prenons conscience de leurs liens étroits avec les symboles des ténèbres dans l’existence humaine comme la peur, la vieillesse et la mort. Quelque chose d’absolu et d’inévitable vient tôt ou tard rendre visite à chaque artiste qui aspire à la beauté. Sarah Moon attend ce moment crucial.
Lorsque je ferme doucement les yeux, j’ai toujours l’impression d’entendre Sarah Moon déclencher un obturateur.” -Yoshitomo Kajikawa (directeur du Musée de l’art contemporain de Kyoto)
Boasting of a brilliant career as a successful fashion model-turned-photographer, Sarah Moon states that she has no childhood memories – a fact wherein may very well lie the inevitability for her of continuing to take photographs.
Sarah Moon , who approaches the art of photogrphy with love, is thoroughly aware of the extent of cruelty that the camera can do. The photographs of Sarah Moon, who says that light is a surprise, a disappointment and a delight, are, as it were, so many mirrors with memories.
Sarah’s poetic and fantasy-laden works gradually change their focus to the ephemral and the evanescent. The closer we look at her photographs, the more sharply we come to be aware of their close ties to such symbols of darkness in human existence as fears, old age and death. Something absolute and inevitable sooner or later comes to visit every artist who aspires for beauty. Sarah Moon is waiting for that crucial moment.
When I softly close my eyes, I always seem to hear Sarah Moon triggering a shutter.”-Yoshitomo Kajikawa (Director of the Kyoto Museum of Contemporary)