Miller Lee

Lee Miller, née Elizabeth Miller le 23 avril 1907 à Poughkeepsie dans l’État de New York aux États-Unis.

Elle entreprend en 1925 des études de théâtre et d’arts plastiques à l’École nationale supérieure des beaux-arts puis à New York à partir de 1927, où elle pose pour des photographes, dont son père et aussi, Edward Steichen ou George Hoyningen-Huene. À New York, elle est repérée par hasard par Condé Nast, le fondateur du magazine Vogue dont elle ne tarde pas à faire la couverture.

En 1929, Lee Miller quitte l’Amérique pour Paris et fait la connaissance de Man Ray, dont elle devient à la fois la muse, la maîtresse et l’assistante. En 1930, elle crée son propre studio photographique. Lee Miller reprend notamment des commandes du monde de la mode que Man Ray n’est plus en mesure d’honorer. Ainsi à cette époque, des images signées Man Ray sont en fait l’œuvre de Lee Miller. Avec Man Ray, elle redécouvre la technique photographique de la solarisation.

Lee Miller participe au mouvement surréaliste et se lie d’amitié avec Paul Éluard, Pablo Picasso et Jean Cocteau. Ainsi elle interprète le rôle de la statue dans le film de Jean Cocteau Le Sang d’un poète.

En raison de la jalousie possessive de Man Ray, Lee Miller le quitte et revient à New York en 1932 où elle ouvre son propre studio, assistée d’Erik, le plus jeune de ses deux frères. La galerie Julien Levy organise sa première exposition personnelle.

Deux ans plus tard, elle épouse Aziz Eloui Bey, un riche homme d’affaires égyptien et ils s’installent au Caire. Elle photographie alors le désert et des sites archéologiques, et produit une photo connue Portrait of Space.

Lors d’un voyage à Paris en 1937, elle fait la connaissance de l’écrivain surréaliste anglais Roland Penrose. « Penrose avait séduit Lee en Cornouailles et à Mougins en 1937, l’avait poursuivie à travers les Balkans en 1938, conquise en 1939 avec « The Road is Wider Than Long » en Égypte, enlevée et ramenée à Londres via Antibes au début de la guerre ».

Elle fréquente le groupe des surréalistes et devient un modèle pour Pablo Picasso qui réalise de nombreux portraits d’elle.

En 1940, Lee Miller travaille à Londres pour le magazine Vogue. En 1942, elle devient correspondante de guerre au sein de l’armée américaine et ses reportages et photographies sont publiés dans Vogue. De 1944 à 1946, en équipe avec David Sherman, photographe du magazine Life, elle suit l’armée américaine depuis le débarquement en France jusqu’en Roumanie, en passant par l’Allemagne, l’Autriche et la Hongrie.

Lee Miller témoigne de la vie quotidienne des soldats et découvre les camps de concentration de Buchenwald et Dachau. Ses photographies, dont celle de deux soldats ouvrant en pleine clarté un camion rempli de cadavres entassés, sont les premières à révéler le concret de l’horreur des camps. Il lui faudra écrire à Vogue et certifier que les clichés sont authentiques pour que le magazine les publie.

Elle fait également alors avec David E. Scherman, correspondant de Life, l’une de ses plus célèbres photos, son portrait en train de prendre un bain dans la baignoire personnelle d’Hitler dans son appartement privé au 16, Prinzregentenplatz à Munich.

De 1948 à 1973, elle poursuit son travail pour Vogue et ses photos illustrent les ouvrages de Roland Penrose, Pablo Picasso et Antoni Tàpies.
En 1949, Lee Miller s’installe avec son mari Roland Penrose à Farley Farm House dans le Sussex en Angleterre.

Lee Miller meurt chez elle à Chiddingly d’un cancer le 21 juillet 1977 à l’âge de 70 ans.

Son fils, Anthony Penrose, a fondé les archives Lee Miller dans le Sussex et a publié plusieurs livres sur la vie et l’œuvre de sa mère. – Biographie extraite de Wikipedia