ImageSingulie?res est un festival de photographie documentaire cre?e? en 2009 a? Se?te. Chaque anne?e un photographe est invite? a? porter son regard sur la ville et a? produire une se?rie d’images qui fait l’objet d’un livre.
En 2020 la carte blanche est confie?e a? Cle?mentine Schneidermann. A? la croise?e de la mode et du documentaire, cette jeune artiste joue avec les codes des deux disciplines en me?lant re?el et fantastique. A? Se?te, elle est partie avec audace sur les traces de Georges Brassens, originaire de «l’i?le singulie?re» et figure ine?vitable de l’imaginaire local. Les lieux qu’il a fre?quente?s, mais aussi le cercle de ses admirateurs sétois ainsi que des personnages locaux, rien n’e?chappe a? la photographe qui me?tamorphose Se?te avec humour et poe?sie, re?ve?lant ainsi, au-dela? de l’attachement au chanteur, tout un pan de la culture populaire de la ville ; co-édité avec CéTàVOIR, préface de Christian Caujolle, photos en couleurs.
«En fait, un peu comme Brassens, la photographe se livre, en apparence tout du moins, non au développement d’un projet mais à une forme de cueillette modeste et d’aspect léger. Lui le faisait avec des mots et des mélodies qui restent en tête, elle le fait avec des images sans maniérisme et pourtant solides, qui s’installent doucement au fond de la rétine. Des images qui, comme les couplets du poète, content ou évoquent aussi des histoires. Celles de la belle qui se rêve en star, celle du passionné qui se projette dans sa collection d’objets, de livres, d’affiches, de cartes postales, de signes de papier et s’y invente une identité. Pas très différent, au fond, de tous ceux qui prennent grand soin de leur moustache, convaincus, même si le miroir devait les détromper, qu’ils sont des sosies du chanteur résolument anar. Clémentine Schneidermann en a croisé, en a déniché et leur a tiré le portrait avec tendresse, respectant leur conviction autant que leur illusion.» — Extrait du texte de Christian Caujolle