Pierre-Elie de Pibrac a vécu près d’un an en immersion chez diverses familles de la communauté des azucareros de Cuba – travailleurs de l’industrie du sucre et révolutionnaires de la première heure. À travers cette expérience, le photographe interroge la fin des utopies chez un peuple qui a cru et œuvré pour que s’incarne le rêve castriste. Réalisés à la chambre, des portraits couleurs de ces habitants viennent ponctuer le « reportage » en noir et blanc, voyage visuel donnant à voirdes vies dont le fil a été suspendu : des intérieurs de logements, des dortoirs, des rues envahies par les herbes, d’anciens lieux de production, la coupe de la canne dans les champs…
Ce projet raconte comment le peuple cubain appréhende désormais son quotidien, quel regard il porte sur son histoire récente. Une nouvelle inédite de Zoé Valdès apporte un éclairage complémentaire sur ce récit photographique ; texte de Zoé Valdès, photos en n.b. et en couleurs.
Publié à l’occasion de l’exposition à l’Espace Dupon Phidap (Paris) du 6 novembre 2019 au 17 janvier 2020.