Farcy Mathieu

Né en 1985 à Amiens. Mon travail artistique prend racine dans les rencontres. D’une part, dans la rencontre avec la sociologie et la psychologie, lors de mes études. D’autre part, dans les rencontres face à face, dans le lien et l’idée que la création artistique est une manière de prendre soin de l’autre.
Dans le projet Paysages orientés, j’ai cherché – a priori – l’esthétique, la posture des corps, le rapport entre le théâtral et la réalité. Ce travail portait déjà les graines de la suite : le beau comme objet social partagé, la sidération comme conséquence directe du spectaculaire.
Je n’habitais pas mon visage s’inscrit dans les mêmes orientations, tout en développant en parallèle le concept de documentaires horizontaux. Ces travaux, dans lesquels les participants ont autant de responsabilité dans l’espace de création que moi, sont ceux qui m’animent depuis plusieurs années. Ces travaux d’art en commun, selon le concept d’Estelle Zhongh Mengual, se situent toujours sur un fil ténu, au carrefour du désir de chacun. L’acceptation de cette posture en équilibre permet la naissance d’œuvres justes, susceptibles d’être dépositaires d’histoires et d’émotions.
Cette horizontalité m’apparaît être la clé de travaux précis, notamment dans des échanges avec des personnes disqualifiées socialement, physiquement, culturellement et/ou psychologiquement.
Depuis deux ans, ma pratique s’enrichit de collaborations multiples avec des artistes d’autres disciplines.
Pour Je n’habitais pas mon visage, j’ai collaboré avec des créateurs sonores, des prothésistes de la face, des chirurgiens, une écrivaine.
Cette pluralité de vues est nécessaire à l’émergence d’une parole juste, par la compréhension d’autres langages, la complémentarité d’autres visions.
Avec Perrine Le Querrec, nous formons le duo PLY. PLY, orthographe ancienne du mot PLI, engage leur création commune vers des chroniques poético-documentaires faisant intervenir l’image, le langage et la mémoire. PLY avance avec lenteur, ses réalisations sont autant d’étapes pour déplier le réel et en observer les métamorphoses et les limites.

Le documentaire est – de plus en plus – mouvant, transversal de pratiques artistiques et de collecte, lié aux autres. Cet élan est d’une grande vivacité, d’une grande inspiration. Tout le travail présenté ici et celui à venir cherchent à participer à cette énergie.
Je vis à La Faloise, près d’Amiens, à côté de la gare pour Paris !

Je suis membre de l’agence Signatures. -biographie du site du photographe www.mathieufarcy.com