Agence MYOP : Sine Die

Photographe Agence MYOP
Une chronique photographique, conçue comme une ligne, pour documenter ce moment historique. Une réponse artistique, plurielle et collective pour faire mémoire du temps commun de la pandémie et du confinement. Dès l’annonce du confinement en France, le 16 mars 2020, les photographes de l’agence MYOP ont ressenti la nécessité de documenter cet événement historique. Pendant […]

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Une chronique photographique, conçue comme une ligne, pour documenter ce moment historique.

Une réponse artistique, plurielle et collective pour faire mémoire du temps commun de la pandémie et du confinement.
Dès l’annonce du confinement en France, le 16 mars 2020, les photographes de l’agence MYOP ont ressenti la nécessité de documenter cet événement historique.
Pendant toute sa durée, soit 56 jours, ils ont photographié les territoires où ils se trouvaient enfermés et contraints, attentifs à l’impact de la Covid-19 sur leurs environnements. Chaque jour, des images ont été publiées sur leur fil Instagram, formant une fresque de 465 photographies reproduite in extenso au dos du leporello.
De ce corpus ils ont extrait 56 images, une par journée, redessinant la chronologie de ces jours à l’horizon suspendu. Michel Poivert s’en est librement inspiré pour rédiger une série d’antilégendes photographiques.

Chaque jour… sine die.

Conçu et édité par Pierre Hybre, Stéphane Lagoutte et Jean Larive, texte de Michel Poivert.

Avec les photographies de Ed Alcock, Guillaume Binet, Julien Daniel, Agnès Dherbeys, Marie Dorigny, Julie Hascoët, Pierre Hybre, Olivier Jobard, Alain Keler, France Keyser, Oan Kim, Olivier Laban-Mattei, Stéphane Lagoutte, Jean Larive, Ulrich Lebeuf, Pascal Maitre, Olivier Monge, Julien Pebrel et Jeremy Saint-Peyre.

Michel Poivert “Antilégendes”, extraits :

Un événement long de 56 jours comme une bande passante de l’existence : il n’y a pas d’icône du confinement durant la crise sanitaire, pas de visage emblématique, de fait marquant, soit une drôle de guerre où la répétition des jours ressemble à une errance.

Le concert de regards des MYOP joue une partition dissonante, un dodécaphonisme visuel de points de vue, de scènes variées que relie pourtant une atmosphère, c’est un kaléidoscope, une prose optique – en littérature, on dirait : une parataxe.

Tout se résume à cela en termes d’espace : le dedans et le dehors, les nouveaux rituels permettant de quitter pour une durée déterminée son logis, une rythmique animale du foyer et de la quête de nourriture, le spectacle d’une réduction des formes de sociabilité.

Elle est peut-être l’icône manquante : le marcheur ou la marcheuse masqué€, la figure altière mesurant l’espace de son pas, pressée, occupée, en deuil du flâneur moderne, arpenteur du périmètre autorisé, horloger du temps autorisé – la rue devenue quartier de haute sécurité.

Le monde se réorganise sur une injonction familière au photographe: la bonne distance; l’optique permet de la mesurer autant que le déplacement de l’appareil ; là, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise distance, il y a la distance juste et non juste la distance.

Cadavre exquis: en repliant la première image, laisser dépasser un détail qui sera l’amorce de la prochaine image, jeu surréaliste conjugué ici à l’art du cut-up – Sine die est une forme poétique mutante.

France populaire: ceux qui n’ont pas de toit, les métiers invisibles, les indifférents aux règles, ceux qui vivent entre quatre murs, les visiteurs de l’espace public sont souvent ceux d’une France déclassée, le confinement comme retour du refoulé.

Poids 550 g
Dimensions 16 × 22 cm
EAN

9791092265958

Photographe

Ville

Editeur

Date d'édition

ISBN 9791092265958
Langue(s) français
Nombre de pages 120
Reliure Broché