L’ouvrage comporte :
– Des textes de Bruno Le Dantec, Rafael Garido,
– Différentes paroles de migrants,
– Un texte d’Antoine d’Agata, Bruno Le Dantec et Rafael Garido à partir de données statistiques sur l’immigration Européenne.
– Des photographies et des vidéogrammes
«Lorsque j’étais sur le terrain, j’interrogeais sans cesse l’utilité de ma présence. Je photographiais des gens en train de mourir pour les montrer à ceux qui les laissent mourir» -Antoine d’Agata
« … Les détails ennuient Antoine d’Agata. Le réel, c’est les hommes et leurs épreuves. On ne trouve pas ici d’obsédant souci documentaire, ni de construction complexe. Il s’agit de rendre compte simplement d’activités comme marcher, se nourrir, se chauffer et dormir. Le quotidien d’un monde entre-deux, entre le nomadisme et l’inertie…
… De là vient l’intensité, la densité de séquences qu’on ne pourrait nullement relater. Le récit linéaire est absent. Antoine d’Agata est le photographe le plus opiniâtrement photographe qui soit. Il n’en reste pas moins qu’il persiste dans la quête d’une autre morale. Ce métier ne se pratique pas sans valeurs.
C’est qu’en réalité, Antoine d’Agata n’a jamais été vraiment un adepte du photojournalisme. Le document, sec et plat, est un faux-semblant. L’événement n’a jamais eu lieu. On ne peut mimer des émotions qu’on ne ressent pas. Avec d’Agata l’image moderne, la photographie et la vidéo vont au plus près du désespoir, affrontent la détresse et, peut-être, trouvent un nouveau souffle. » -François Cheval