Barbara Brändli : Die Heimat in der Fremde

Photographe Brändli Barbara
Publié à l'occasion de l'exposition à la Tigerfinklifabrik à Diessenhofen (Suisse) du 9 janvier au 9 février 2025.

Published on the occasion of the exhibition at Tigerfinklifabrik at Diessenhofen (Switzerland) from 9 January to 9 February 2025.

Barbara Brändli (1932–2011) et son œuvre photographique sont peu connus.

La rétrospective de son œuvre publiée sous forme de livre, présente sa vie passionnante, le temps passé en Amérique du Sud et ses diverses publications et fait également une exposition.

Barbara Brändli (1932–2011) and her photographic work are little known.

The retrospective of his work published in book form, presents his exciting life, time spent in South America and his various publications and also makes an exhibition.

Barbara Brändli (1932–2011) und ihr fotografisches Werk sind wenig bekannt.

Die in Buchform veröffentlichte Retrospektive seines Werkes stellt sein spannendes Leben, seine Zeit in Südamerika und seine verschiedenen Veröffentlichungen vor und zeigt eine Ausstellung zum Thema.



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Rupture de stock

Être averti si le livre est à nouveau en stock

Elle est l’une des photographes suisses presque oubliées. Presque oubliée, car elle s’est d’abord engagée professionnellement dans le ballet et n’a découvert la photographie qu’à 25 ans. Elle épouse l’architecte vénézuélien Augusto Tobito, donne naissance à sa fille Kardydi en Suisse et émigre au Venezuela deux ans plus tard. Ici, dans un cercle culturel complètement différent et sans connaître la langue, elle découvre son vaste champ d’action, en mettant l’accent sur ses recherches ethnologiques – la photographie reste pour le moment un moyen de but, ou plutôt de documentation.

La création artistique de la Suissesse n’est découverte en Europe que peu à peu, après qu’elle eut déjà publié divers livres et fait des expositions au Venezuela. En avril 1964, le magazine «Du» publie son exposition «Ballet in Caracas»; deux ans plus tard, ses images sont exposées à une exposition de danse à Bâle, puis son œuvre peut être admirée en 1968 dans une exposition à Los Angeles … Ainsi, Barbara Brändli devient de plus en plus connue et ses images deviennent de plus en plus populaires, jusqu’à ce qu’on les retrouve par exemple dans le «Geo Magazine» en 1987 ou dans l’exposition «La Brega – Alltag in den Anden» de la Fondation suisse pour la photographie en 2000. Le grand mérite de Barbara Brändli est qu’elle nous a donné une idée du mode de vie des peuples indigènes avec ses images du Venezuela et son accès aux «pueblos originarios» locaux, avec des photographies qui étaient extraordinaires et donc très populaires dans la culture occidentale.

Le livre reflète l’œuvre de sa vie, en mettant l’accent sur les publications de Brändli. Les différents chapitres offrent, avec environ 470 illustrations, un très large aperçu des livres de Barbara Brändli, qui sont épuisés depuis longtemps et appartiennent aux photographies bibliophiles – notamment «Sistema nervioso» (1975), que l’on trouve à peine.

Dans le chapitre «L’autre regard sur l’étranger», nous retrouvons également une biographie de Barbara Fatzer, très bien documentée, qui retrace la vie de la Suissesse et son engagement pour la danse créative et la photographie. Cela inclut sa description des expéditions dans le sud désertique du Venezuela, où elle rencontre, avec l’anthropologue Daniel Barandiarán, des minorités ethniques dans la forêt amazonienne, des peuples autochtones qui l’ont beaucoup impressionnée, ce qui explique son livre « Los Hijos de la Luna » et continue à façonner son style photographique. Seules les notes personnelles de la succession de Barbara Brändli pourraient révéler davantage sur cette talentueuse photographe qui se trouve encore dans une archive à Caracas.

Dans le chapitre « L’appareil photo comme instrument d’empathie, les livres comme stratégie contre l’oubli » de l’historien de la photographie et éditeur Fritz Franz Vogel, nous en apprenons plus sur la création photographique de Brändli, son mode de travail et la scène artistique, dans laquelle elle s’est déplacée – en particulier pendant son séjour à Paris, où elle a rencontré et est devenue amie avec l’assistante de laboratoire de Magnum Photos, Ata Kandó. Dans son texte détaillé, Vogel nous parle beaucoup de la collaboration entre les deux photographes et s’intéresse également à l’histoire des différentes publications qui apparaissent dans la suite de Barbara Brändli.

Pour qui est ce livre? Il s’agit d’une rétrospective de l’œuvre de Barbara Brändli, ainsi que de l’exposition qui ne sera malheureusement visible à Diessenhofen que pendant une courte période (du 9 janvier au 9 février 2025, voir note). Le livre donne une impression représentative de la création de la photographe suisse largement inconnue et devrait trouver sa place sur les étagères des historiens de la photo ainsi que chez les amateurs de cultures sud-américaines. -Urs Tillmanns (fotointern.ch)

Sie ist eine der fast vergessenen Schweizer Fotografinnen. Fast vergessen, weil sie sich zunächst beruflich für das Ballett engagierte und die Fotografie erst mit 25 für sich entdeckte. Dann heiratete sie den venezolanischen Architekten Augusto Tobito, brachte noch in der Schweiz ihre Tochter Kardydi zur Welt und emigrierte zwei Jahre danach nach Venezuela. Hier, in einem völlig anderen Kulturkreis und ohne die Sprache zu können, entdeckte sie ihr grosses Wirkungsfeld, wobei im Vordergrund ihre ethnologischen Forschungen standen – die Fotografie bleibt vorerst Mittel zum Zweck, respektive zur Dokumentation.

Das Bildschaffen der Schweizerin wird im europäischen Raum erst allmählich entdeckt, nachdem sie in Venezuela bereits verschiedene Bücher publiziert und Ausstellungen bespielt hatte. Die Zeitschrift «Du» bringt im April 1964 ihre Bildstrecke «Ballett in Caracas», zwei Jahre danach sind ihre Bilder auf einer Tanzausstellung in Basel zu sehen, dann kann ihr Schaffen 1968 auf einer Ausstellung in Los Angeles bewundert werden … und so wird Barbara Brändli immer bekannter, ihre Bilder immer beliebter, bis man sie beispielsweise 1987 im «Geo Magazine» oder im Jahr 2000 mit der Ausstellung «La Brega – Alltag in den Anden» der Schweizerischen Stiftung für Photographie wiederfindet. Barbara Brändlis grosses Verdienst ist es, dass sie uns mit ihren Bildern aus Venezuela und ihrem Zugang zu den dortigen «pueblos originarios» einen Eindruck von der Lebensweise der indigenen Volkstämme vermittelte, mit Fotografien, die aussergewöhnlich waren und deshalb in der westlichen Kultur sehr gut ankamen.

Das Buch widerspiegelt ihr Lebenswerk, wobei der Schwerpunkt auf Brändlis Publikationen liegt. Die verschiedenen Kapitel gewähren mit rund 470 Abbildungen einen sehr breiten Einblick in die Bücher von Barbara Brändli, die längst vergriffen und zu den bibliophilen Fotoraritäten gehören – vor allem «Sistema nervioso» (1975), das kaum noch zu finden ist.

Weiter erhalten wir im Kapitel «Der andere Blick auf das Fremde» eine von Barbara Fatzer hervorragend recherchierte Biografie über Barbara Brändli, die das Leben der Schweizerin, ihr Engagement für den kreativen Tanz und die Fotografie sehr gut nachzeichnet. Dazu gehören auch ihre Beschreibung der Expeditionen in den wüstenreichen Süden Venezuelas, wo sie zusammen mit dem Anthropologen Daniel Barandiarán im Urwaldgebiet des Amazonas auf ethnische Minderheiten stösst, Urvölker, die sie sehr beeindruckten, was zu ihrem Buch «Los Hijos de la Luna» führt und ihren fotografischen Stil weiter prägt. Nur die persönlichen Notizen im Nachlass von Barbara Brändli könnten noch mehre über diese begabte Fotografin verraten, die sich noch immer unausgewertet in einem Archiv in Caracas befinden.

Im Kapitel «Die Kamera als Instrument der Empathie, Bücher als Strategie gegen das Vergessen» des Fotohistorikers und Herausgebers Fritz Franz Vogel erfahren wir mehr über Brändlis fotografisches Schaffen, ihre Arbeitsweise und über die Künstlerszene, in der sie sich bewegte – besonders während ihrer Pariserzeit, wo sie die Magnum Photos-Laborantin Ata Kandó kennenlernt und sich mit ihr befreundet. Vogel vermittelt uns in seinem ausführlichen Text viel über die Zusammenarbeit der beiden Fotografinnen und vertieft sich auch in der Entstehungsgeschichte der verschiedenen Publikationen, die in der Folge von Barbara Brändli erscheinen.

Für wen ist dieses Buch? Es ist als Retrospektive zu Barbara Brändlis Lebenswerk gedacht, genauso wie die Ausstellung, die leider nur für kurze Zeit (09.01. bis 09.02.2025, siehe Hinweis) in Diessenhofen zu sehen ist. Das Buch gibt einen repräsentativen Eindruck über das Schaffen der weitgehend unbekannten Schweizer Fotografin und dürfte in den Buchregalen von Fotohistorikern ebenso seinen Platz finden wie bei den Liebhabern südamerikanischer Kulturen. -Urs Tillmanns (fotointern.ch)