Ce sont des gens modelés par un paysage brutal et concret, se battant pour survivre. C’est un monde de hooligans, de tatouages de gang, de boxe… Mais ce n’est pas du voyeurisme de la misère : il y a une vitalité inhérente à la violence – la ténacité durable – de ces images. Il y a le dynamisme, il y a l’esprit de corps, il y a la force.
« Raw » est un terme qui est peut-être surutilisé, mais les photos de Boogie agressent vraiment les sens. Mais le regard posé par le photographe est directement renvoyé par ses sujets, et une relation et une intimité indéniables sont ressenties par le spectateur. Nous assistons à quelque chose, surtout de crucialement humain.
Par le photographe derrière “It’s All Good” (Miss Rosen Editions/PowerHouse Books 2006/2016), “Boogie” (PowerHouse, 2007), et “Belgrade Belongs to Me” (PowerHouse Books, 2008) vient une nouvelle collection urbaine, industrielle, mais profondément humaine. Vous ne pouvez pas détourner le regard ; photos en couleurs.
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“The first time I visited Moscow, I felt like I had found my tribe. A big, powerful, lost tribe. Us Serbs always regarded Russians as our Orthodox Christian brothers; our historical friends and protectors.
When you first meet them, Russians are very cold and reserved. But when they get to know you, they will give you everything. Russians are very strong: walking around Moscow, you see 50, 60, 70-year old people who could rip your head off!
When I’m in a foreign city, I shoot like a madman. I walk and shoot 15 hours a day. Moscow is huge; it’s very hard to cover photographically. It’s hard to do it justice. I think, with this book, I only scratched the surface.” –Boogie