La nouvelle série Moods in a Room de Catherine Balet joue avec la réalité virtuelle en mélangeant textures picturales et éléments photographiques numériques. À partir d’images qu’elle collecte dans ses archives personnelles, elle les superpose en plusieurs couches, donnant une sensation matérielle à l’irréel et une virtualité à ses images matérielles. Les compositions qui en résultent révèlent les différents états de conscience de l’artiste, et illustrent son engagement à explorer sans fin les dualités entre contenu et absence, espace et surface.
Fannie Escoulen, commissaire, écrit: «… Catherine Balet construit depuis des années les couches successives d’une sédimentation mémorielle, d’un palimpseste, des références dessinées aux grands mouvements de la peinture…. Hockney, Bacon, Picasso et tant d’autres s’invitent à sa table, interagissant avec le travail en cours. Pourtant, l’artiste se libère volontairement des grands maîtres et se nourrit de bien d’autres matériaux. Et c’est bien dans cet imaginaire débordant, dans cette volonté irrépressible d’exprimer le monde qui l’entoure, que Catherine Balet révèle nos désirs, nos fantasmes et nos peurs au grand jour et revendique, dans une posture artistique à la croisée des chemins, une grande liberté d’expression, embrassant les possibilités de création avec ses limites toujours croissantes ; préface de Fannie Escoulen, photos en couleurs.
Catherine Balet est diplômée de l’École des Beaux-Arts de Paris et a travaillé comme peintre avant de se tourner vers la photographie. Elle ancre son art dans la réalité contemporaine questionnant l’évolution de la société, tout en le liant à des références de la culture passée. Elle a exposé dans le monde entier et a publié trois livres précédents, Identity, Strangers in the Light (tous deux Steidl) et Looking for the Masters in Ricardo’s Golden Shoes (Dewi Lewis) où elle a rendu hommage aux maîtres de la photographie et capturé l’histoire de la photographie, à la recherche de moyens de réfléchir à son avenir. Dans Moods in a Room, Catherine Balet poursuit son expérimentation en questionnant les transformations techniques du médium photographique et explore la relation entre peinture et photographie. Elle est représentée par la galerie Thierry Bigaignon.
Catherine Balet’s new series Moods in a Room plays with virtual reality by mixing pictorial textures and digital photographic elements. Using images she collects from her personal archives, she superimposes them in multiple layers, giving a material feel to the unreal and a virtuality to her material images. The resulting compositions reveal the various states of consciousness of the artist, and illustrate her commitment to endlessly explore the dualities between content and absence, space and surface.
Fannie Escoulen, curator, writes: “…Catherine Balet has been building for years the successive layers of a memory sedimentation, a palimpsest, drawing references to the great movements of painting…. Hockney, Bacon, Picasso and so many others invite themselves to her table, interacting with the work in progress. Yet the artist deliberately frees herself from the great masters and feeds on many other materials. And it is indeed in this overflowing imagination, in this irrepressible desire to express the world around her, that Catherine Balet reveals our desires, fantasies and fears in the open and claims, in an artistic posture at crossroads, a great freedom of expression, embracing the possibilities of creation with its ever-expanding limits.”
Catherine Balet graduated from the École des Beaux-Arts in Paris and worked as a painter before turning to photography. She anchors her art in contemporary reality questioning the evolution of society, while linking it to references from past culture. She has exhibited worldwide and has published three previous books, Identity, Strangers in the Light (both Steidl) and Looking for the Masters in Ricardo’s Golden Shoes (Dewi Lewis) where she paid
