C’est l’histoire d’une maison de famille, un pavillon des années trente sis à Mitry-Mory en Seine-et-Marne.
Une histoire de presque un siècle qui croise une histoire de la photographie, dans sa fonction la plus universelle, quand elle est une pratique populaire,
et où le culte du souvenir se perpétue sur papier glacé.
Ici, avec Cyrille Derouineau, c’est le pavillon de son enfance, celui de ses grands-parents paternels.
C’est ici aussi qu’il revendique ses premières prises de vues.
« Je regarde encore les images de la maison fermée sur ses souvenirs
qui ruissellent jusque dans le jardin, respiraient autrefois sur les murs.
Quelque chose du temps erre ici ou là, se dépose sur un visage, un regard.
La mémoire de celui qui les a ordonnées écrit ce passé qui sera désormais
un éternel présent.
Des instants et leurs ombres flottent dans le jardin, des gestes suspendus accrochent le regard. La vie s’y faufile.
En tournant les pages, un petit théâtre fantôme s’anime, les êtres se transforment, vieillissent, témoignent d’un temps enfui. »
[extrait du texte de Michèle Lesbre]