Exemplaire Signé.
Vers le milieu de l’année, je suis tombé légèrement malade et j’ai finalement passé du temps à l’hôpital, après quoi j’ai pu rester chez moi à Zushi. À part quelques affaires et un programme de réhabilitation que j’ai fait à Tokyo, j’ai passé la plupart des jours qui ont suivi à marcher dans les rues et à prendre occasionnellement des clichés dans la région de Shonan.
Mais il y a une chose particulière à propos de Zushi / Shonan. C’est pour moi un lieu qui me rappelle forcément Takuma Nakahira. Maintenant que je restais à Zushi pour la première fois depuis des années, il y avait tout naturellement diverses occasions pour moi de me remémorer mes jours avec Nakahira, il y a déjà plus de 50 ans. Le soir, j’ai eu amplement le temps de lire Mitsuzukeru hate ni hi ga…, un recueil de critiques de Nakahira dont la maison d’édition m’avait envoyé un exemplaire il y a un bon moment, mais que je n’avais parcouru que brièvement à l’époque. Toutes sortes de pensées ont traversé mon esprit au fur et à mesure que je parcourais les pages, allant de “Tu es absolument là, Takuma!” à quoi?! Êtes-vous sérieux, Nakahira? J’ai terminé les plus de 500 pages en quelques jours. Les nuits que j’ai passées à lire à Zushi et dans la grande région de Shonan ont été des moments où j’ai eu des conversations agréables mais solitaires avec Takuma Nakahira, que je n’aurai malheureusement pas la chance de revoir en personne.
Ce numéro de Record compile principalement des instantanés qui ont été pris entre la mi-avril et la mi-juin, lorsque j’ai dû être hospitalisé. En ce moment, je pense qu’il est temps pour moi de retourner au travail et à ma routine quotidienne qui ne change jamais à Ikebukuro et ailleurs à Tokyo. – Postface de Daido Moriyama
Around the middle of the year, I got slightly ill, and eventually spent some time in hospital, after which I got to stay at my home in Zushi. Except for some business and a rehabilitation program that I did in Tokyo, I spent most of the days that followed walking in the streets and taking the occasional snapshot in the Shonan area.
But there’s one particular thing about Zushi / Shonan. It is for me a location that necessarily reminds me of Takuma Nakahira. Now that I was staying in Zushi for the first time in years, quite naturally there were various opportunities for me to reminisce about my days with Nakahira, which is already more than 50 years ago. In the evenings, I had plenty of time to read Mitsuzukeru hate ni hi ga…, a collection of Nakahira’s reviews that the publishing company had sent me a copy of quite a while ago, but that I had only briefly glanced through at the time. All kinds of thoughts crossed my mind as I went through the pages, ranging from “You’re absolutely right there, Takuma!” to “What?! Are you serious, Nakahira?” I finished the 500+ pages in a matter of days. The nights I spent reading in Zushi and the greater Shonan area were a time in which I had some nice yet lonely conversations with Takuma Nakahira, whom I unfortunately won’t have a chance to meet again in person.
This issue of Record compiles mainly snapshots that were taken between mid-April and mid-June, when I had to be hospitalized. Right now, I think it’s about time for me to get back to work and my never changing daily routine in Ikebukuro, and elsewhere in Tokyo. – Afterword by Daido Moriyama