Une intensification de la vie quotidienne captée par la photographe londonienne.
Dans Splinter, un appel à la lenteur et à une prise de conscience accrue, Eva Vermandel assemble des images distillées, calmes et sensuelles. Ses photographies fonctionnent comme la proverbiale écharde dans l’œil du spectateur, s’incrustant dans la psyché de celui qui regarde.
La série d’Eva Vermandel (née en 1974) s’accroche au torrent des images médiatiques hautement jetables qui, en cherchant notre attention, se précipitent sur nous quotidiennement et avec une vitesse croissante. Ses motifs sont peu spectaculaires, intimes et repliés sur soi : des gens, souvent chez eux, seuls ou avec des amis ou des enfants, des objets personnels sur des étagères ou des armoires. Des taches aux tons chauds volent autour de leur matérialité accentuée. Sensibles, intensément ressenties et à la fois solides, les photographies d’Eva Vermandel puisent profondément dans les traditions de l’histoire de l’art ; texte de Duncan Forbes, photos en couleurs.