1ère édition tirée à 500 exemplaires.
« Dégage. Dégage. Fuir la naissance sans regarder derrière soi, tu vois. L’origine de l’immonde, elle s’ouvre comme un polar. Noir, rouge, sang. Le dressing code est respecté. Tout commence là, au fond d’une cabane étrange, noyée dans la lande et l’immensité. Et la solitude. Premier des sentiments, dernière des passions tristes.
Et puis, te voilà, avec ta gueule. Solaire et crépusculaire. Peut-être voulais-tu fuir l’épicentre, car il te faisait de l’ombre, mais te voilà, toujours contraint à y revenir, arraché, aspiré à travers les flagelles minérales, les verges branchues et acérées, les buissons ardents, les gouffres pileux, les vulves humides, les sexes sans fard. Tout cela sent le foutre, la beauté, la laideur et la sueur. Que Dieu te foute. Que tous les dieux te foutent.
Il n’y en aura que pour toi. Toi et tes regards fragmentés, irrésolus, encyprinés. Tu nous offusques là d’un panthéon dont on ne sait que faire, sinon d’y plonger en ouvrant la bouche, les yeux, les membres. Animaux, corps, sexes, minéraux, arbres morts, arbres phalliques, nef des foutres, desseins d’enfance, cabinet de curiosité entre deux coups de rein. Dante errant dans les parkings, les appartements miteux, les bouges poisseux, la grandeur des paysages, un doigt ou deux entre les lèvres.
Que Dieu te foute, et le diable avec. Nul ne désire te croiser au carrefour de quatre chemins, non loin des forêts sombres, car tu es un astre noir. Un avaloir. Un concasseur. Tout ce que ton regard pénètre finit au fond d’un orifice offert en holocauste. Sombres rituels à ta gloire, en s’offrant à l’objectif, elles te vendent leurs âmes. Matagot lubrique, tu les as bien baisé€s. Et, te l’ont bien rendu. Double fuck. Que Dieu, que Diable, que Vie te foutent, fuck you Jean-Marc Chapa. »