Depuis leur premier voyage au Japon en 2005, ce pays a été le point central du travail conjoint de Katja Stuke et Oliver Sieber. Les deux photographes ont retracé les excès de la sous-culture et de la scène pop du pays et les pressions de la société japonaise, tout en cherchant à explorer les structures urbaines et l’interrelation entre les barrières architecturales et sociales.
Leur photographie ne consiste pas à capturer une seule image. Stuke et Sieber travaillent en séries et séquences. Ils créent des couches et mélangent des matériaux, prennent des photos d’écrans d’ordinateur et d’affiches, construisent tout un ensemble d’images et de constellations, représentant divers motifs avec différents médias et équipements.
Le résultat a peu à voir avec l’iconographie traditionnelle des cérémonies de thé japonais et des jardins de roche. Stuke et Sieber ne s’intéressent pas aux décors nobles ou nostalgiques. Dans leur série de photos et leurs compositions, le Japon émerge comme un pays de routes et de trottoirs goudronnés, de lignes électriques et de portes de garage, un pays d’écrans de télévision scintillants et de réalités virtuelles.
Cette publication donne un aperçu de l’œuvre actuelle des photographes et, conformément à l’esprit de leur méthode de travail, est un mélange entre monographie, livre d’artiste et fanzine ; textes de Stefanie Diekmann et Nadia Ismail, photos en couleurs
Published with the Exhibition: Kunsthalle Gießen from 8 June to 18 August 2019.
Since they first traveled to Japan together in 2005, this country has been the key focus of the joint work of Katja Stuke and Oliver Sieber. The two photographers have been tracing the excesses in the country’s subculture and pop scene and the pressures in Japanese society, while also seeking to explore urban structures and the interrelation between architectural and social barriers.
Their photography is not about capturing a single image. Stuke and Sieber work in series and sequences. They create layers and mix materials, they take pictures of computer screens and posters, they construct a whole set of images and constellations, depicting various motifs with different media and equipment.
The result has little to do with the traditional iconography of Japanese tea ceremonies and rock gardens. Stuke and Sieber are not interested in noble or nostalgic settings. In their photo series and compositions, Japan emerges as a country of tarmac roads and sidewalks, of power lines and garage doors, a country of flickering TV screens and virtual realities.
This publication provides insights into the current œuvre of the photographers and—in keeping with the spirit of their work method—is a mixture between monograph, artist book, and fanzine.
