Exemplaire Signé.
Il se fait tard en soirée le 1er juin 2018, et je viens de me déconnecter de toutes les plateformes de médias sociaux que j’utilise habituellement – pendant toute une année. Je ressens un mélange de soulagement, de curiosité et d’appréhension quant à ce que ce changement signifiera pour ma vie quotidienne. J’ai formulé quelques règles à suivre pour les 365 prochains jours. D’abord et avant tout : chaque fois que je sens l’envie de détourner mon attention vers l’univers parallèle des médias sociaux ou de naviguer sur Internet sur mon téléphone, je devrais faire une pause, regarder autour de moi et prendre une photo de quelque chose dans mon voisinage immédiat. Quelque chose que je ne remarquerais pas si je regardais mon téléphone.
Au cours de la prochaine année, j’espère réaliser une expérience indivise du monde de mes sens. J’espère trouver une plus grande continuité dans la vie quotidienne, sans constamment téléporter ma conscience dans une variété de contextes sociaux et de conversations. J’espère qu’il sera possible de convertir le temps, l’énergie et la concentration que je passe sur mon téléphone en temps créatif. Des photos qui nous disent quelque chose sur le fait d’être dans le monde avec moins d’impressions et d’interruptions auto-infligées.
De quoi ai-je peur ? -Marie Sjøvold
Signed Copy.
It’s late in the evening on June 1, 2018, and I’ve just logged off from all the social media platforms I usually use – for a whole year. I feel a mix of relief, curiosity and trepidation about what this change will mean for my everyday life. I’ve formulated a few rules I should follow for the next 365 days. First and foremost: Every time I sense the urge to shift my attention to the parallel universe of social media or browse the internet on my phone, I should pause, look around, and take a picture of something in my immediate vicinity. Something I would fail to notice if I were staring at my phone.
Over the coming year, I hope to achieve an undivided experience of the world of my senses. I hope to find greater continuity in everyday life, without constantly teleporting my consciousness away into a variety of different social settings and conversations. I hope it will be possible to convert the time, energy and focus I spend on my phone into creative time. Photographs that tell us something about being in the world with fewer impressions and self-inflicted interruptions.
What is it I’m afraid of? -Marie Sjøvold