Au cours des dernières semaines de la quarantaine, j’ai commencé à me promener chaque fois en explorant une autre partie de la ville, parfois en marchant pendant des heures, parfois en rentrant chez moi en 40 minutes. Cette pratique qui est proche de la flânerie m’a permis de faire face à la détresse créée par l’isolement social mais aussi d’évaluer des changements spécifiques dans le paysage urbain. En conséquence, j’ai documenté 9 promenades épinglant chaque photo sur une carte et indiquant l’heure exacte où elle a été prise. Dans le même temps, les photos représentant la ville de Palerme sans ses habitants posent un certain nombre de questions. Est-ce encore Palerme émasculé de cette manière brutale ou est-ce que ce sont les gens qui constituent sa chair et son sang ? Être dépouillé de l’imprudence quotidienne au profit de son architecture exquise purifiée? Comment habiter les espaces publics et les animer par notre présence ? -Mauro D’Agati ; photos en n.b.
In the last weeks of the quarantine, I’ve started to go for a walk each time exploring another part of the city, at times walking for hours, at times returning home in 40 minutes. This practice which is close to flâneuringyet different allowed me to deal with distress created by social isolation but also to assess specific changes into the urban landscape. As a result, I have documented 9 walks pinning each photo to the map and indicating the exact time when it has been taken. At the same time, the photos representing the city of Palermo without its people pose a number of questions. Whether it’s still Palermo being emasculated in this brutal way or it’s the people who constitute its flesh and blood? Being stripped down from the daily recklessness has its exquisite architecture purified? How do we inhabit public spaces and animate them with our presence? -Mauro D’Agati