Exemplaire Signé.
Le premier livre photo du photographe berlinois Max Zerrahn est Snake Legs, composé d’images conceptuelles prises principalement à Tokyo, au Japon. La publication est accompagnée d’une citation sur la banalité, qui se rapporte thématiquement à l’imagerie – dans son travail, Zerrahn affirme l’importance de prêter attention aux moments ordinaires dans une société de surstimulation.
« La plupart des images de mon livre sont des observations plutôt calmes, prises à une distance respectueuse », nous dit Zerrahn. Les images oscillent entre les genres photographiques ; pourtant, ce qui les lie ensemble, c’est leur composition intrigante et leurs combinaisons intelligentes. “C’est de la photographie de rue dans un sens très non conflictuel : des scènes anonymes et des petits détails bizarres”, partage-t-il. « J’ai toujours eu une fascination pour les moments off, les traces et les irritations subtiles. Au lieu de montrer la voiture en feu, je pense qu’il est intéressant de montrer la marque noire sur le trottoir quelques jours plus tard. Cela laisse de la place pour raconter sa propre histoire avec un sentiment d’ambiguïté.
Le concept de Snake Legs est dérivé d’un proverbe japonais qui décrit la redondance d’un serpent ayant des jambes, une notion que Zerrahn transfigure dans les situations quotidiennes qu’il documente. « J’ai commencé à travailler sur le projet lors de ma première visite au Japon en avril 2019 », dit-il. « De toute évidence, prendre des photos en voyage est très attrayant pour les photographes, car un nouvel environnement est toujours extrêmement stimulant d’un point de vue visuel. Mais en même temps, on se laisse trop facilement emporter par l’exotisme. Revenir à des observations quotidiennes plus petites était une méthode plus intrigante pour le photographe. “C’est comme ça que je fonctionne habituellement”, remarque-t-il. «J’aime me promener sans but dans des zones résidentielles et des ruelles au hasard au lieu de visiter une attraction touristique l’une après l’autre. Cela conduit simplement à un rythme différent et à plus d’attention. Reconnaître les moments « banals » peut sembler contre-intuitif, mais c’est tout l’intérêt, cela offre juste une nouvelle perspective. – Stephanie Wade (Ignant)
The first photo book by Berlin-based photographer Max Zerrahn is Snake Legs, composed of conceptual images taken mostly in Tokyo, Japan. The publication is accompanied by a quote about banality, which relates thematically to the imagery—in his work, Zerrahn asserts the importance of paying attention to ordinary moments in a society of overstimulation.
“Most of the frames in my book are rather quiet observations, shot from a respectful distance,” Zerrahn tells us. The images hover between photographic genres; yet what binds them together in likeness is their intriguing composition and clever pairings. “It’s street photography in a very non-confrontational sense: anonymous scenes and weird little details,” he shares. “I have always had a fascination with off-moments, the traces, and the subtle irritations. Instead of showing the car on fire, I think it’s interesting to show the black mark on the pavement days later. It leaves room for telling your own story with a sense of ambiguity.”
The concept of Snake Legs is derived from a Japanese proverb which describes the redundancy of a snake having legs, a notion which Zerrahn transfigures to the everyday situations he documents. “I started to work on the project upon my first visit to Japan in April 2019,” he says. “Obviously taking pictures while traveling is very appealing to photographers, as new surroundings are always enormously stimulating from a visual perspective. But at the same time, one gets carried away by the exoticsm all too easily.” Retreating back to smaller, everyday observations was a more intriguing method for the photographer. “That’s just how I usually operate,” he remarks. “I love to aimlessly wander random residential areas and back alleys instead of visiting one tourist attraction after the other. It just leads to a different pace and to more attentiveness. Recognizing the ‘banal’ moments may seem counterintuitive but that’s the whole point, it just offers a new perspective.” – Stephanie Wade (Ignant)