Miss.Tic : À la vie à l’amor ; Art dans la ville, poétique de la révolte (1985-2022)

Miss.Tic, À la vie, à l’amor : Art dans la ville, poétique de la révolte (1985-2022) est le catalogue d’exposition de la première exposition institutionnelle posthume de l’œuvre de l’artiste franco-tunisienne Miss.Tic. L’exposition se tient au Palais des Papes à Avignon du 27 juin 2024 au 5 janvier 2025.

Miss.Tic, À la vie, à l‘amor: Art dans la ville, poétique de la révolte (1985-2022) is the exhibition catalog for the first posthumous institutional exhibition of French-Tunisian artist Miss.Tic’s work. The exhibition is taking place at Palais des Papes in Avignon from 27 June 2024 to 5 January 2025.

Lire la suite

40,00

En stock

Cette publication présente les aspects multiformes de la pratique de Miss.Tic, tant sur le plan graphique que sur celui de l’éditorial. Le catalogue bilingue français-anglais est un catalogue d’exposition hybride centré autour du travail de Miss.Tic combinant images, fiction, poésie, articles scientifiques et interviews ; auteurs contributeurs : Loraine Furter, Julien Gallon, Marie-Dominique Gil, Jina Khayyer, Camille Lévy Sarfati, Emné Nasereddine, Amélie Nothomb, Vittorio Parisi, Gérard Zlotykamien.

Miss.Tic naît en 1956 à Paris. Poétesse et artiste plasticienne, elle est une figure incontournable de l’art urbain. Sur les murs et les toiles, elle exprime sa rage, ses désirs et une lutte constante pour la liberté.

Fille d’un travailleur immigré tunisien et d’une mère normande issue du milieu paysan, Miss.Tic passe son enfance dans le 18e arrondissement de Paris, puis dans un HLM d’Orly, en région parisienne. A l’âge de 10 ans, elle survit à un accident de voiture qui coûtera la vie à sa mère, son frère et sa grand-mère et la marquera à vie d’un handicap de la main droite.

A l’âge de 16 ans, peu après le décès de son père, Miss.Tic se fait la malle et intègre une troupe de théâtre d’improvisation, « Zéro de conduite », puis de théâtre de rue, « Kumulus ». Entre temps, elle s’évade deux ans sur la côte ouest des États-Unis où elle intègre le milieu punk, puis voyage longuement en Amérique centrale et en Asie du Sud-Est.

De retour à Paris, Miss.Tic emprunte son pseudonyme au personnage de la sorcière dans les aventures de Picsou et choisit le pochoir comme mode d’expression. La nuit, souvent solitaire et longtemps anonyme, l’artiste façonne sa légende dans la ville, au risque de se retrouver fréquemment en garde à vue – avant de faire définitivement le choix du légal en 1999.

Miss.Tic est décédée le 22 Mai 2022. Elle laisse derrière elle une œuvre populaire et au cœur d’une histoire de l’art en train de s’écrire qui, plus que jamais, fait écho aux secousses que traverse notre société

Ses œuvres ont été exposées dans de multiples expositions personnelles et collectives en France, en Espagne, en Italie et en Allemagne, et font l’objet de nombreuses publications. Miss.Tic apparaît dans plusieurs collections publiques, parmi lesquelles le Fonds municipal d’art contemporain de Paris, le Victoria and Albert Museum à Londres, le MUCEM à Marseille et le Musée Ingres de Montauban.

“Poétesse de la ville et artiste dans la cité, Miss.Tic est une pionnière de l’art urbain et du mouvement des pochoiristes français. Active dès le début des années 1980, elle n’a eu de cesse, durant quarante ans, de marteler les mêmes idées – pas d’idéaux / juste des idées hautes, écrit-elle.

C’est un véritable projet littéraire, plastique, sociétal et philosophique qu’elle inscrit sur nos murs à l’encre aérosol. Elle y exprime sa rage, ses désirs, son humour, sa soif de justice à travers une pratique protéiforme, au sein de laquelle la rue restera jusqu’au bout le lieu privilégié d’un mode d’expression, d’exposition et d’éducation populaire.

Intime et éminemment politique, son œuvre souffle un air de révolte. Disparue en mai 2022 à l’âge de 66 ans, Miss.Tic occupe une place centrale au sein d’une histoire de l’art en train de s’écrire, à laquelle cette première monographie et exposition posthume entend contribuer.

Quoi de plus éloquent alors que le Palais des Papes, pour celle qui n’eut de cesse de célébrer la puissance poétique des lieux, de prôner le populaire face à l’élite, de braver, transgresser l’ordre établi ? Une ultime provocation, peut-être, un dernier pied-de-nez à l’histoire et au pouvoir, dans un lieu de la puissance masculine, politique, religieuse et militaire devenu au fil des siècles symbole de culture, de spectacle et de célébration.” -Camille Lévy-Sarfati

This publication presents the multifaceted aspects of Miss.Tic‘s practice, both graphically and editorially. The bilingual French-English catalog is a hybrid exhibition catalog centered around Miss.Tic‘s work combining images, fiction, poetry, scientific articles, and interviews ; contributing authors: Loraine Furter, Julien Gallon, Marie-Dominique Gil, Jina Khayyer, Camille Lévy Sarfati, Emné Nasereddine, Amélie Nothomb, Vittorio Parisi, Gérard Zlotykamien.

Miss.Tic was born in 1956 in Paris. Poet and visual artist, she is a key figure in urban art. On walls and canvases, she expresses her rage, her desires and a constant fight for freedom.

Daughter of a Tunisian immigrant worker and a Norman mother from a farming background, Miss.Tic spent her childhood in the 18th arrondissement of Paris, then in a council house in Orly, in the Paris region. At the age of 10, she survived a car accident that cost the lives of her mother, brother and grandmother and left her with a lifelong disability in her right hand.

At the age of 16, shortly after her father’s death, Miss.Tic ran away and joined an improvisational theater troupe, “Zéro de conduite”, then a street theater troupe, “Kumulus”. In the meantime, she escaped for two years to the West Coast of the United States where she joined the punk scene, then traveled extensively in Central America and Southeast Asia.

Back in Paris, Miss.Tic borrowed her pseudonym from the character of the witch in the adventures of Scrooge McDuck and chose stencils as a means of expression. At night, often solitary and anonymous for a long time, the artist shaped her legend in the city, at the risk of frequently finding herself in police custody – before definitively choosing the legal option in 1999.

Miss.Tic passed away on May 22, 2022. She leaves behind a popular body of work at the heart of an art history that is being written and which, more than ever, echoes the upheavals that our society is going through.

Her works have been exhibited in numerous solo and group exhibitions in France, Spain, Italy and Germany, and have been the subject of numerous publications. Miss.Tic appears in several public collections, including the Fonds municipal d’art contemporain de Paris, the Victoria and Albert Museum in London, the MUCEM in Marseille and the Musée Ingres in Montauban.

“A poet of the city and an artist in the city, Miss.Tic is a pioneer of urban art and the French stencil movement. Active since the early 1980s, she has continued to hammer home the same ideas for forty years – no ideals / just lofty ideas,” she writes.

It is a real literary, plastic, societal and philosophical project that she inscribes on our walls with spray ink. She expresses her rage, her desires, her humor, her thirst for justice through a protean practice, within which the street will remain until the end the privileged place of a mode of expression, exhibition and popular education.

Intimate and eminently political, her work breathes an air of revolt. Miss.Tic, who passed away in May 2022 at the age of 66, occupies a central place in a history of art that is being written, to which this first monograph and posthumous exhibition intends to contribute.

What could be more eloquent than the Palais des Papes, for someone who never stopped celebrating the poetic power of places, advocating the popular against the elite, defying and transgressing the established order? A final provocation, perhaps, a final snub to history and power, in a place of masculine, political, religious and military power that over the centuries has become a symbol of culture, spectacle and celebration.” -Camille Levy-Sarfati

Poids 650 g
Dimensions 17,5 × 22,5 cm
Auteur(s)

,

Date d'édition

EAN

9782959466908

Editeur

Spécifité

Ville

ISBN 9782959466908
Langue(s) français, anglais
Nombre de pages 224
Reliure Relié