Jeune photographe formée à l’Institut Saint-Luc à Tournai, Nathalie Amand conçoit l’acte photographique comme un moyen empirique.
Cet album présente plusieurs séries issues de son œuvre où le corps est très présent :
– Montrer/cacher
– Voiler/dévoiler
– Abandon
– Disparaître
La photographie entretient un rapport complexe et subtil avec la réalité : elle la reproduit de manière fidèle mais ne l’est pas puisqu’elle est soumise au regard subjectif du photographe.
« Cet état de fait m’a toujours poussée à fabriquer mes images. J’interviens et je manipule le réel lors de la prise de vue. Essayer de montrer les choses telles qu’elles sont m’intéresse peu, ce qui compte pour moi est la relation que j’entretiens avec elles au moment où je les photographie. J’aime montrer ma propre vision des choses plutôt que les choses elles-mêmes. La photographie doit me surprendre et m’apporter un regard différent sur ce qui m’entoure. En ce sens elle est un témoignage de ma relation au monde, elle est expérience. Mes recherches sont essentiellement axées sur les notions du temps à travers des thèmes picturaux classiques tels que le nu, l’autoportrait, le portrait, le paysage, la nature morte et les vanités. Ceux-ci sont abordés de manière théâtralisée sous forme de séries réalisées pour la plupart au grand et moyen format. L’aspect esthétique y prend une part prépondérante afin de mettre en évidence la beauté et la fragilité en toute chose et nous amener à nous interroger sur nous même. »
Publié à l’occasion de la biennale de photographie en Condroz (août 2019), textes de Nathalie Amand et Emmanuel d’Autreppe, photos en n.b.
Collection Angles Vifs N° 27.