1ère édition tirée à 500 exemplaires / 1st edition published on 500 copies.
14 avril 2021
Lorsque je commence ma marche du matin à 6 h 30, je suis accompagné dès le premier jour par une balayeuse motorisée bruyante. L’opérateur habillé en orange avec un sweat à capuche manie un souffleur de feuilles. Un de ses plaisirs coupables est de souffler un petit sac en plastique blanc sans but dans la zone piétonne. Je ne peux m’empêcher de penser au film American Beauty — sans la beauté, mais avec beaucoup de bruit. Quand je lui pose des questions sur le raisonnement de son activité, il m’explique dans son joli accent local que son travail est de remuer la saleté, que le balayeur peut faire le reste.
À propos de la collection City Diaries:
La ville au début du XXIe siècle est le thème principal des «City Diaries» de Peter Bialobrzeski. Dans ce projet de longue haleine, qui compte jusqu’à présent 19 volumes, il étudie depuis 2013 si la préconception d’une ville – un produit de préjugés, d’observations personnelles et de communications médiatiques – peut se transformer en une image spécifique. Qu’il soit d’Osaka ou d’Unna, de Wuhan ou de Wolfsburg, Bialobrzeski s’intéresse aux différences culturelles de plus en plus cachées par la mondialisation, qu’il rend visibles au moyen d’une esthétique apparemment objectivante. Les développements politiques et sociaux actuels se reflètent également dans les images et les entrées du journal de Bialobrzeski. Le Caire, par exemple, ne peut être compris sans le printemps arabe, Athènes sans la crise de l’euro et Wolfsburg, bien sûr, sans VW et le scandale des émissions. À l’occasion de la publication du « Journal d’Athènes », Melanie Mühl a écrit dans la FAZ : « Tout le monde devrait voir ces photographies. »
Le format et le nombre de pages de tous les titres sont identiques. Cette approche systématique permet une vue comparative de différents environnements urbains, allant d’une mégalopole comme Bangkok à une ville de taille moyenne westphalienne comme Unna. D’autres volumes seront publiés en vrac au cours des prochaines années.
April 14, 2021
When I start my morn- ing walk at 6:30 I am accompanied from day one by a noisy motorized sweeper. The vanguard dressed in orange with a hoodie underneath is operating a leaf blower. One of his guilty pleasures is to blow a small white plastic bag aimlessly through the pedestrian zone. I can’t help being reminded of the film American Beauty—without the beauty but with a lot of noise. When I ask him about the reasoning for his activity he explains to me in his nice local accent that his job is to stir up the filth, that the sweeper can do the rest.
About the City Diaries
The city at the beginning of the twenty-first century is the major theme of Peter Bialobrzeski’s “City Diaries”. In this long-term project, which so far comprises 19 volumes, he has been investigating since 2013 whether the preconception of a city — a product of prejudices, personal observations and media communications — can be transformed into a specific image. Whether Osaka or Unna, Wuhan or Wolfsburg, Bialobrzeski is interested in the cultural differences increasingly hidden by globalization, which he makes visible by means of a seemingly objectifying aesthetic. Current political and social developments are also reflected in Bialobrzeski’s images and diary entries. Cairo, for example, cannot be understood without the Arab Spring, Athens without the euro crisis, and Wolfsburg, of course, without VW and the emissions scandal. On the occasion of the publication of “Athens Diary,” Melanie Mühl wrote in the FAZ: “Everyone should see these photographs.”
The format and page count of all titles are identical. This systematic approach allows for a comparative view of different urban settings, ranging from a megalopolis like Bangkok to a Westphalian medium-sized town like Unna. Further volumes will be published in loose order over the next few years.