Le 11 mars 2011, un tremblement de terre d’une magnitude encore jamais enregistrée dévaste la côte nord-est du Japon. Cette catastrophe va bouleverser et interroger une nouvelle génération de photographes : comment l’image peut-elle rendre compte d’une réalité cauchemardesque ? Quel rôle le photographe doit-il tenir ? Comment évoquer le traumatisme mais aussi la réhabilitation et la reconstruction ? Comment rendre visible la radioactivité ?
Cet ouvrage, sous la direction de Philipe Séclier et Amada Marina, aborde ces questions à travers le travail de douze photographes, dont la pratique a été totalement reconsidérée après la tragédie. En résultent des images montrant la désolation des lieux, le déplacement des populations et la discrimination sociale dus à l’accident nucléaire, autant de gestes artistiques qui révèlent des signes de résistance et de résilience.
Les travaux des douze photographes – introduits pour chaque corpus par une note d’intention – parlent de reconstruction et réinterrogent le statut du médium : du daguerréotype au photomontage en passant par des présentations sérielles, sous forme de planches contact ou d’images panoramiques composites. Une double introduction des deux directeurs d’ouvrage ainsi que trois textes qui évoquent les événements du 11 mars 2011, accompagnent ce corpus visuel ; sous la direction de Philippe Séclier et Marina Amada, textes de Philippe Séclier, Marina Amada, Natsumi Seo, Philippe Mesmer, Sébastien Penmellen Boret, avec une note d’intention de chaque artiste et leur biographie, photos en n.b. et en couleurs.
Avec des photographies de Takashi Arai, Hikaru Fujii, Naoya Hatakeyama, Ai Iwane, Miho Kajioka, Jun Kanno, Kazuma Obara, Tadashi Ono, Daisuke Saito, Keiko Sasaoka, Lieko Shiga et Mayumi Suzuki.