Reconnu pour ses livres photographiques auto-publiés, Sohrab Hura s’éloigne de la fixité de la forme photographique en utilisant le pastel doux technicolour pour imprégner ses portraits, natures mortes et scènes quotidiennes avec fluidité et les charger de sentiment. Nous voyons des portraits tendres de membres de la famille malades, des couchers de soleil vifs et des plans d’eau fluides, des animaux de compagnie espiègles et des frères et sœurs, des figures spectrales se rencontrant dans des paysages non raffinés et des rites de crémation surréalistes. Des portraits d’isolement et de maladie sont entrelacés avec des mèmes recréés et des tableaux conviviaux. Les titres sardoniques des œuvres s’accordent avec le spectateur pour se moquer des sujets des dessins mais aussi de l’artiste lui-même, créant une expérience visuelle intime.
Ces œuvres sont nées à une époque où l’artiste se sentait incapable de se connecter avec la permanence des photographies. Le pivotement au dessin lui permet de saisir la fantaisie et l’éphémère du quotidien dans un monde de plus en plus polarisé. Ce ton ludique est prolongé par le mélange de styles impressionniste et surréaliste du livre, qui donne naissance à un volume imprévisible qui expérimente la manière d’évoquer et d’immortaliser les sentiments à travers l’art.
Renowned for his self-published photographic books, here Sohrab Hura departs from the fixedness of the photographic form, using technicolour soft pastel to imbue his portraits, still lifes, and quotidian scenes with fluidity and to charge them with feeling. We see tender portraits of ailing family members, vivid sunsets and free-flowing bodies of water, mischievous pets and siblings, spectral figures meeting in unrefined landscapes, and surreal cremation rites. Portraits of isolation and illness are interleaved with recreated memes and convivial tableaux. The sardonic titles of the works collude with the viewer to poke fun at the drawings’ subjects but also at the artist himself, creating an intimate viewing experience.
These works originated in a period in which the artist felt unable to connect with the permanency of photographs. Pivoting to drawing enabled him to capture the whimsy and ephemerality of everyday life within an increasingly polarised world. This playful tone is extended by the book’s mix of impressionist and surrealist style, making for an unpredictable volume which experiments with how to evoke and immortalise feeling through art.