Mystery Street commence et se termine avec les enfants. Enfants jouant, rayonnant et rêvasser. Enfants devenant. Dans sa première série nord-américaine, le photographe français Vasantha Yogananthan se tient à côté des jeunes et regarde à leur niveau.
Avec ce projet, Yogananthan fait un retour à la photographie documentaire, tout en se libérant des prescriptions et en dépassant le cadre de la tradition. Mystery Street fonctionne à la fois comme une conversation avec le réel et une évasion dans de multiples possibilités narratives. Si cette œuvre est principalement composée de portraits, genre préféré de Yogananthan, elle ne se veut pas un portrait complet de la Nouvelle-Orléans.
Placé sous le soleil brûlant de la Louisiane, ce corpus d’œuvres est une fable, il dit quelque chose sur la réalité, mais utilise des carrefours. C’est un commentaire sur les comportements humains et pourtant une transfiguration du commun.
Fragments d’un été prolongé, Mystery Street nous fournit un minimum d’informations sur l’espace, le temps, ou le lieu, conscients de la façon dont une certaine figuration porte un grand poids. Dans un effort pour suspendre ou éviter la surdétermination, il invite les téléspectateurs à être pris par leurs propres attentes. Tournant dans la pratique de Vasantha Yogananthan, Mystery Street jette un regard bienveillant sur la parenté, à l’intersection du corps et de l’environnement, produit dans le cadre d’Immersion, une Commission de photographie franco-américaine de la Fondation d’entreprise Hermès, en partenariat avec la Fondation Henri Cartier-Bresson et le Centre international de photographie, textes de Taous Dahmani & Vasantha Yogananthan, Clément Chéroux & Agnès Sire.
Mystery Street begins and ends with children. Children playing, beaming and daydreaming. Children becoming. In his first North-American series, French photographer Vasantha Yogananthan stands next to the youth and gazes at their level.
With this project, Yogananthan makes a return to documentary photography, yet frees himself from prescriptions and pushes beyond the frame of tradition. Mystery Street works both as a conversation with the real and an escape into multiple narrative possibilities. If this body of work is mainly composed of portraits, Yogananthan’s preferred genre, it is not intended as a comprehensive portrait of New Orleans.
Set under the burning sun of Louisiana, this body of work is a fable, it says something about reality, but uses crossroads. It is a comment on human behaviors and yet a transfiguration of the common.
Fragments of a lingering summer, Mystery Street provides us with a minimum of information about space, time, or place, aware of how some figuration bears great weight. In an effort to suspend or avoid overdetermination, he invites viewers to be caught by their own expectations. A turning point in Vasantha Yogananthan’s practice, Mystery Street takes a caring look at kinship, at the intersection of body and environment ; produced as part of Immersion, a French-American Photography Commission of the Fondation d’entreprise Hermès, in partnership with the Fondation Henri Cartier-Bresson and the International Center of Photography, texts byTaous Dahmani & Vasantha Yogananthan, Clément Chéroux & Agnès Sire.