L’art comme la nature méritent aujourd’hui encore plus qu’hier d’être observé, contemplé, et protégé. Les publics sont incités à se poser, et à prendre le temps d’observer, de contempler et de rêver. Et parce que très souvent pour déconnecter, l’homme se rapproche de la nature, le musée a voulu inviter la nature dans ses salles. Il convient de «savoir-regarder» pour «savoir protéger». Finalement, la quête d’un visiteur ou d’une visiteuse de musée ne s’apparente-t-elle pas à celle du photographe animalier ? Le musée n’est-il pas à sa façon une sorte de réserve, de refuge ? ; sous la direction de Céline Marcle et Dominique Jacquot, conservation du Musée des Beaux-Arts de Strasbourg, avec ces préfaces de Jeanne Barseghian (Maire de Strasbourg) et Émilie Girard (Directrice des Musées de la Ville de Strasbourg), textes de Dominique Jacquot, Céline Marcle et Lune Vuillemin, entretien de Vincent Munier par Dominique Jacquot et Céline Marcle, photos en couleurs.
« […]Je n’ai pas l’impression de créer, mais plutôt de poser un regard sur l’existant, sur des œuvres qui sont celles de la nature. J’ai envie de mettre en avant non pas moi-même ni ma démarche, mais ce qu’il y a dehors : la beauté est là, devant nos yeux. J’ai le sentiment d’en être seulement un interprète. Certes, je fige une certaine réalité avec le regard singulier lié à mon histoire, aux lieux dans lesquels j’ai grandi, mais aussi grâce à un outil spécifique, mon appareil photo, qui est un concentré de technologie. Je me considère plutôt comme un artisan. J’aime ensuite partager ce regard au moyen du livre. J’ai créé ma maison d’édition Kobalann dès 2010 et le processus d’édition m’intéresse particulièrement, de la préparation d’une photographie jusqu’au livre fini. L’édition m’a beaucoup orienté dans mes choix de voyage et même de vie. Le livre constitue à mes yeux un objet indispensable pour tracer nos chemins. Dans une démarche similaire, j’ai plus récemment créé Kobalann Productions, pour produire mes films et me positionner davantage comme auteur, en conservant une certaine liberté. Je crains le formatage et préfère rester à la marge pour pouvoir montrer ce qui m’a réellement touché sur le terrain, ce qui m’anime au plus profond de mon être. Ma passion dévorante me fait tenir bon : mon amour fou pour le vivant et tout ce qui nous entoure. C’est, plus que mon talent, ce qui fait ma force : la force d’un travail acharné, à l’image de l’énergie qu’il faut pour enchaîner les affûts matin et soir.[…] -extrait de l’entretien avec Dominique Jacquot
Sommaire
La beauté sauvera-t-elle le monde ? Par Dominique Jacquot et Céline Marcle
Entretien par Dominique Jacquot, Céline Marcle et Vincent Munier
Photographies et peintures
Des visages à l’aube par Lune Vuillemin
Photographies et peintures
Liste des œuvres exposées















