Calle Sophie
Sophie Calle, née à Paris le 9 octobre 1953, est une artiste plasticienne, photographe, femme de lettres et réalisatrice française.
Son travail d’artiste consiste à faire de sa vie, et notamment des moments les plus intimes, une œuvre. Pour ce faire, elle utilise tous les supports possibles : livres, photos, vidéos, films, performances, etc.
Parcours artistique
Fortement influencée par l’entourage des amis proches de son père, comme Martial Raysse, Arman ou Christian Boltanski, elle décide alors de s’orienter vers la création artistique.
Après avoir été une activiste politique « pure et dure» — maoïsme, féminisme, Gauche prolétarienne, lutte pro-palestinienne au Sud-Liban, etc. — et avoir voyagé sept ans à travers le monde, Sophie Calle rentre à Paris. Perdue, sans projet professionnel, sans capacité précise, sans amis, elle décide de suivre des inconnus dans la rue, comme pour retrouver Paris à travers les trajets des autres. Bientôt, elle se prend au jeu, photographie, note ses déplacements, choisit un homme au hasard et décide de le suivre à Paris, puis à Venise. Plus tard, la remarque d’une amie sur la tiédeur des draps, lorsqu’elle se couche auprès d’elle, lui donne l’idée d’inviter des gens pris au hasard à venir dormir quelques heures dans son lit.
Ce travail, intitulé Les Dormeurs, retient l’attention du critique Bernard Lamarche-Vadel, compagnon de l’une des dormeuses ; il l’invite à la Biennale de Paris en 1980.
« En fait, dit Sophie Calle, c’est lui qui décida que j’étais une artiste. »
Dès lors, le travail de Sophie Calle cherche à créer des passerelles entre l’art et la vie. Sous la forme d’installations, de photographies, de récits, de vidéos et de films, l’artiste construit des situations qui, selon la formule de Christine Macel, sont « l’association d’une image et d’une narration, autour d’un jeu ou d’un rituel autobiographique, qui tente de conjurer l’angoisse de l’absence, tout en créant une relation à l’autre contrôlée par l’artiste. »
Malakoff
En 1981, elle s’installe à Malakoff, dans une usine désaffectée qu’elle partage avec les plasticiens Christian Boltanski et Annette Messager.
Ses photographies et ses comptes rendus écrits, empruntant le style descriptif du reportage ou de l’inventaire, attestent la réalité des situations qu’elle crée : femme de chambre dans un hôtel, strip-teaseuse dans une fête foraine, poursuite d’un homme à Venise, etc. Souvent fondées sur des règles et des contraintes, ses œuvres interrogent la limite poreuse entre sphère publique et sphère privée et le caractère interchangeable des positions du voyeur et de l’exhibitionniste. Le thème de la disparition de personnes ou d’objets, dont l’existence est avérée par quelques traces et dont l’absence est enregistrée par la photographie, constitue également un thème de prédilection de l’artiste.
Elle se caractérise par un esprit provocateur. Elle a été par exemple la première photographe à présenter une exposition… dont elle n’avait pas pris elle-même une seule photo : elle avait demandé à une agence de détectives privés de la prendre en filature et de la prendre en photo à son insu. Ce sont ces photos d’elle qu’elle exposa.
Les travaux de Sophie Calle sont aussi caractérisés par la mise en scène de l’artiste elle-même. Sophie Calle utilise la plupart du temps les récits d’histoires qu’elle a vécues (Histoires vraies).
Une commande d’œuvre in situ qu’une banque lui avait faite aboutit après quinze années de projets, de recherches et de tentatives vaines à un ouvrage racontant son échec : En finir (en partie pour que toutes ces années et tout ce temps passé n’aboutissent justement pas à « rien », et donc pour éviter un échec total). En effet, Sophie Calle avoue n’avoir su comment utiliser les images de vidéosurveillance du distributeur automatique pour créer une œuvre typique de son art, et cela en grande partie parce qu’il ne s’agissait pas de matière extraite à sa propre vie, à son propre quotidien. Elle « en finit » donc avec ce projet en utilisant sa manière personnelle d’aborder les images, en en montrant une grande partie sans avoir agi dessus. Dans ce livre, elle raconte son cheminement, ses tentatives, ses fausses routes, l’aide qu’elle a pu demander à Jean Baudrillard ou même à sa banquière…
On retrouve systématiquement ce rapport explicatif entre les textes et les photographies de Sophie Calle, qu’elle raconte l’histoire, la démarche qui en est à l’origine ou même les conséquences qui ont suivi cette photo.
Enfin, Sophie Calle laisse une place importante au spectateur puisqu’il est récurrent dans ses œuvres qu’il puisse avoir accès à son intimité (Journaux intimes, Évaluation psychologique) ou bien qu’elle le fasse participer activement dans la création (Fantômes).
Un autre thème important que Sophie Calle traite est l’absence (Last Seen, Fantômes, Les Aveugles). Elle a travaillé ce thème avec un vrai fait divers. Une jeune femme, Bénédicte, a disparu mystérieusement, elle était agent d’accueil à Beaubourg et aussi photographe et appréciait beaucoup son travail. Des amis lui envoient des coupures de presse de cette disparition. Sophie Calle attend un an puis se met sur sa trace, rencontre fortuitement sa mère, etc. Elle expose finalement à Beaubourg ses propres photos mêlées à celles de la disparue.
Aux éditions Actes Sud, Sophie Calle a publié de nombreux livres. Le Centre Georges-Pompidou lui a consacré une exposition intitulée M’as-tu vue en 2004. Réalisatrice du film No Sex Last Night, elle expose régulièrement son travail dans des galeries d’art contemporain. -extrait du site Wikipedia
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Sophie Calle : Finir en beauté (English Version)
Version française cliquez ici.
“Peu avant mon exposition À toi de faire, ma mignonne au musée Picasso, à Paris, un orage a causé des dégâts dans ma réserve et des spores de moisissure se sont infiltrées dans ma série Les Aveugles. Les restaurateurs se sont prononcés, il était préférable de détruire les œuvres. Seulement Les Aveugles avaient trop compté dans ma vie pour terminer la leur à la décharge. J’ai alors repensé à une idée de l’artiste Roland Topor d’inhumer un vieux chandail qu’il ne pouvait ni donner ni jeter.” Sophie Calle
Ainsi, Finir en beauté, est une exposition dans les cryptoportiques à l’occasion des Rencontres d’Arles 2024. Et cet ouvrage précieux, a la particularité d’inclure une pochette de photographies in situ que le lecteur devra positionner lui-même !
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Sophie Calle : Finir en beauté
Version en anglais cliquez ici.
“Peu avant mon exposition À toi de faire, ma mignonne au musée Picasso, à Paris, un orage a causé des dégâts dans ma réserve et des spores de moisissure se sont infiltrées dans ma série Les Aveugles. Les restaurateurs se sont prononcés, il était préférable de détruire les œuvres. Seulement Les Aveugles avaient trop compté dans ma vie pour terminer la leur à la décharge. J’ai alors repensé à une idée de l’artiste Roland Topor d’inhumer un vieux chandail qu’il ne pouvait ni donner ni jeter.” Sophie Calle
Ainsi, Finir en beauté, est une exposition dans les cryptoportiques à l’occasion des Rencontres d’Arles 2024. Et cet ouvrage précieux, a la particularité d’inclure une pochette de photographies in situ que le lecteur devra positionner lui-même !
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Sophie Calle : Picalso (English Version)
Published on the occasion of the exhibition at the Picasso Museum at Paris (France) from October 3, 2023 to January 7, 2024.
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Magma N° 01 : Magma is a Form for Artistic Expression
Le premier numéro de Magma, luxueuse publication annuelle grand format inspirée par l’âge d’or des revues d’art d’avant-garde du siècle dernier, réunit 18 artistes et présente plus de 80 œuvres et textes littéraires originaux. Le premier numéro comprend deux inserts : un disque vinyle X-Ray exclusif d’Andra Ursuţa et un fac-similé d’une lettre inédite de René Char.
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Sophie Calle : Erratum
Publié à l’occasion de l’exposition À toi de faire, ma mignonne au Musée Picasso à Paris (France) du 3 octobre 2023 au 7 janvier 2024.
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Sophie Calle : Picalso
Publié à l’occasion de l’exposition au Musée Picasso à Paris (France) du 3 octobre 2023 au 7 janvier 2024.
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Sophie Calle : Des histoires vraies
Une autobiographie et des confidences de l’artiste à travers des textes et des photographies. Avec trois récits inédits.
Prix Transfuge du meilleur livre d’art 2021. -
Photo Poche N° 101 : Sophie Calle
Sélection de photographies de cette artiste conceptuelle, photographe et vidéaste qui est devenue une artiste notable du XXIe siècle.
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Sophie Calle : L’ascenseur occupe la 501
Publié à l’occasion de l’exposition “Sophie Calle : Les Fantômes d’Orsay” du 15 mars au 12 juin 2022 au Musée d’Orsay à Paris.
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Sophie Calle : The Hotel
The Hotel se présente aujourd’hui comme un seul livre autonome pour la première fois en anglais (il était précédemment inclus dans le livre 1999 Double Jeu, aujourd’hui depuis longtemps épuisé). En collaboration avec Sophie Calle sur un tout nouveau design, l’éditeur a inclus de plus grandes reproductions améliorées ainsi qu’un certain nombre de photos inédites dans The Hotel.
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Sophie Calle : Relatos
Livre Épuisé.
Exemplaire avec marque d’étagère sur la tranche de queue.
Intérieur comme neuf.
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Sophie Calle : Des histoires vraies ; 63 récits
Livre Epuisé / Out of Print Book.
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Sophie Calle : Prenez soin de vous
Sophie Calle a reçu un mail de rupture. Elle a demandé à cent sept femmes d’interpréter cette lettre sous un angle professionnel, de l’analyser, la disséquer… une façon à elle de prendre le temps de rompre ; contient 4 DVD.
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Sophie Calle : Les fanfares de circonstance
Édition limitée numérotée de 1-1000
Coffret comprenant : le livre relié, imprimé en encre rouge, sous un étui en fausse fourrure.
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Sophie Calle : Ainsi de suite
Plusieurs conversations entre l’artiste et l’écrivain Marie Desplechin servent de fil rouge aux déambulations du lecteur dans l’œuvre foisonnante de Sophie Calle à travers un parcours thématique rassemblant près de trente séries.
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Sophie Calle : Double jeux
Ce coffret comprend 7 ouvrages reliés : De l’obéissance, Le Rituel d’anniversaire, Les Panoplies, À suivre…, L’Hôtel, Le Carnet d’adresses et Gotham Handbook.
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Sophie Calle : Parce que
Livre Épuisé.
Cet ouvrage a reçu la Mention Spéciale du Livre Photo-texte 2019 aux Rencontres d’Arles.
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Sophie Calle : Rachel, Monique…
Il s’agit d’un ouvrage très personnel et émouvant et en même temps d’une réflexion sur la mort qui touche chacun d’entre nous.