Crewdson Gregory

Gregory Crewdson (né le 26 septembre 1962 à Brooklyn, New York) est un photographe américain. Aujourd’hui, il vit et travaille à New York où il dispose d’un studio.

Il réalise des tableaux photographiques de grand format sur l’envers du rêve américain en photographiant des scènes sur les foyers et les quartiers américains.
En 1985, il étudie la photographie à la SUNY à Purchase de l’État de New York. Dès ses débuts, il photographie l’Amérique rurale. En 1988, il obtient sa maîtrise en Beaux-Arts de l’Université Yale à New Haven.
À partir de 1993, il commence à enseigner au Sarah Lawrence College, à Cooper Union, à Vassar College, tous les trois situés à New York, et à l’Université Yale.
En 2004, il reçoit la médaille Skowhegan de la photographie à l’école de peinture et de sculpture de Skowhegan.

Sa Démarche Artistique :

L’idée de ses inventions iconographiques est venue de son enfance. En effet, fils de psychanalyste, Gregory Crewdson se souvient d’avoir perçu les confidences de certains patients. Ces récits névrotiques l’ont poussé à faire des photographies qui sont à mi-chemin entre cinéma fantastique et série télévisée et qui évoquent la face noire du rêve américain.
Ces scènes photographiques font l’objet d’une élaboration minutieuse, d’une mise en scène. Les budgets sont énormes car les mises en scène sont soit faites en studio où les rues, les bois, les intérieurs sont entièrement reconstitués ou soit sont faites à l’extérieur où Gregory Crewdson recherche des lieux ordinaires, et des petites villes rurales comme Pittsfield Massachusetts et Lee. D’ailleurs, pendant 20 ans, il travaillera dans ces petites villes de la Nouvelle-Angleterre. Dans certains cas, un éclairage supplémentaire et des effets sont utilisés, afin d’améliorer un moment naturel du crépuscule. Dans d’autres, l’effet du crépuscule est entièrement créé artificiellement.

L’ensemble de la mise en scène est confié à une armée de décorateurs, de maquilleurs, d’éclairagistes et de stylistes1. Des acteurs plus ou moins connus jouent des personnages fantomatiques au teint diaphane et au regard absent dans les scènes.
Le spectateur est alors dans une scène de film, où une histoire est en cours mais on ne comprend rien parce qu’on a raté le début. L’image qui est présentée est celle d’une solitude captée au moment de sa plus grande intensité. Le personnage est à la croisée des chemins.
Dans ses œuvres, il y a une sorte d’équilibre entre la puissance du mystère et la quantité de détails donnés à l’analyse. Gregory Crewdson construit un tableau où il y a plus de questions que de réponses.

En vingt ans, Grégory Crewdson a réalisé six grandes séries photographiques qui doivent beaucoup à :

  • Edward Hopper pour la peinture
  • Jeff Wall pour la photographie et la tradition documentaire américaine
  • Stephen King pour la littérature
  • Steven Spielberg, David Lynch,
    Wes Anderson et aux films d’épouvante et de science-fiction pour le cinéma.

« J’ai toujours été fasciné par l’état poétique du crépuscule. Par sa qualité de transformation. Son pouvoir de transformer l’ordinaire en quelque chose de magique et d’autre. Mon souhait est de la narration dans les images pour travailler dans cette circonstance. »Gregory Crewdson. -extrait de Wikipedia