La période de violence extrême a fait de Ciudad Juárez l’une des villes les plus violentes du monde, marquée par le grand nombre d’homicides intentionnels commis dans ses rues. Les limites de ce que la presse pouvait publier étaient floues car il était si courant de se retrouver au milieu d’une fusillade ou de tomber sur un cadavre abandonné. Morales a enlevé tous les corps qu’il a trouvés sur les photos du journal P.M. en les effaçant manuellement avec une gomme.
Morales approcha le journal de son nom, le comprenant comme un espace “Post Mortem”. Quand ce qui était censé être dans l’image n’est plus apparu, le vide qui a été laissé a ouvert une chance de penser à ce qui se passait réellement. La douceur de la gomme, la durée du processus d’effacement et ses connotations rituelles confrontent l’immédiateté et la brutalité de ces cas. Ces nouvelles images ont pour but d’offrir une occasion de deuil, une forme de mort plus digne.
The time of extreme violence made Ciudad Juárez among the most violent cities in the world, marked by the large number of intentional homicides committed in its streets. The limits of what the press could publish were blurred as it was so common to find oneself in the middle of a shootout or come across an abandoned corpse. Morales removed all the corpses that he found in the photographs in the P.M. Newspaper by manually erasing them with a gum eraser.
Morales approached the newspaper from its name, understanding it as a “Post Mortem” space. When what was supposed to be in the image no longer appeared, the void that was left opened up a chance to think about what was actually happening. The softness of the eraser, the duration of the erasing process and its ritual connotations confront the immediacy and brutality of these cases. These new images intend to grant an opportunity for mourning, a more dignified form of death.
