Ce livre est un récit des voyages du photographe au Mexique, un journal intime et immobile de ses expériences dans les paysages dévastés d’une société criminelle de plus en plus volatile. Les images fixes, les récits cinématographiques et les textes constituent un journal personnel qui, à travers des rencontres intimes, sexuelles et narcotiques, construit une réalité de plus en plus écœurante. Reflétant son parcours alors qu’il erre dans un monde solitaire et marginal, le langage photographique de d’Agata semble se fracturer et dégénérer page par page.
Dans son ensemble, le Mexique présente un portrait complexe et difficile d’une période qui a été construite comme une époque de l’anarchie et de la criminalité dans la société mexicaine. D’Agata structure le livre autour de six mouvements photographiques, directement liés à différentes époques de l’histoire contemporaine du Mexique. Ces chapitres suggèrent des ruptures dans la continuité de l’histoire, alors même que D’Agata crée un récit de descente vers la douleur et la sauvagerie.
Lors de ses voyages au Mexique au cours des trente dernières années, Antoine d’Agata a extrait le matériel dont il construit ce journal intense. Le paysage vide et dévasté qui l’entoure est le reflet d’un milieu criminel de plus en plus instable. Des instantanés, des séquences cinématographiques et des textes se combinent pour former un journal personnel qui, à travers des rencontres sexuelles et des expériences de drogue, confronte et dialogue avec une réalité de plus en plus abominable ; textes d’Anntoine d’Agata, Bruno Le Dantec, Nicolas Arraitz et Tania Bohorquez, photos en noir et blanc et en couleurs.
This book is a record of the photographer’s Mexican travels, a tense, immobile diary of his experiences in the devastated landscapes of an increasingly volatile criminal society. Still images, cinematographic narratives and texts make up a personal diary that, through intimate, sexual and narcotic encounters, constructs an increasingly sickening reality. Mirroring his journey as he wanders through a lonely and marginal world, d’Agata’s photographic language seems to fracture and degenerate page by page.
As a whole, Mexico presents a complex, difficult portrait of a period that has been constructed as a time of lawlessness and criminality in Mexican society. D’Agata structures the book around six photographic movements, relating directly to different times in the contemporary history of Mexico. These chapters suggest ruptures in the continuity of history, even as D’Agata creates a narrative of descent into pain and savagery.