1ère édition tirée à 500 exemplaires.
Ce livre est une sorte de portrait de toute la génération, probablement la dernière avant les réseaux sociaux et la surreprésentation consciente de soi, quand les gens étaient beaucoup moins conscients sur la façon dont ils devraient être représentés sur les images. C’est intime et révélateur, mais pas grotesque.
“Myself, Friends, Lovers and Others” est une série photographique du photographe letton Arnis Balcus. La plupart des images ont été prises entre 2000 et 2004 avec un appareil Olympus Mju II.
Étant l’un des premiers projets du genre en Europe de l’Est, il dresse un portrait intime de la première génération post-soviétique et de leur vie quotidienne autour du millénaire. “Je suppose que c’est une coïncidence que le projet a pris fin lorsque la Lettonie a rejoint l’UE en 2004. Cette année-là, j’ai déménagé à Londres pour étudier et soudain ma vie a changé – j’ai rompu avec ma petite amie, ai été déconnecté des gens en Lettonie et j’ai commencé à faire un peu de photographie différente. Tout en travaillant sur l’édition du livre, j’ai parcouru des tonnes d’images. Il y a un sentiment étrange sur le temps et la connexion. C’est comme retrouver son ancien journal quand certains mots déclenchent des souvenirs, mais certains te font penser que c’est à propos de quelqu’un d’autre. Il y a un côté vintage mais en même temps pertinent et courageux.
Les photographies du livre ont été principalement prises en Lettonie, ainsi qu’en Allemagne, en Autriche, en Suède, au Danemark et en Lituanie, où l’artiste a souvent voyagé ou séjourné dans des résidences d’artistes. “Après une exposition collective [Ars Baltica photo triennale] en Allemagne, on m’a offert une résidence à Wiepersdorf en juillet/août 2000. C’est un petit village à côté de Jüterbog, à quelque 80 km au sud de Berlin. Il n’y avait même pas une boutique, rien, juste un vieux manoir où les artistes et les écrivains restaient en pension complète. J’étais trop jeune et je ne savais pas quoi faire de cette opportunité. J’étais en train de mourir d’ennui là-bas et j’ai commencé à m’amuser beaucoup avec mon appareil photo. Et je m’échappais vers Berlin, Cologne et Hambourg. À l’époque, j’adorais les grandes villes et je ne pouvais pas apprécier la campagne. Les premières images étaient des autoportraits et des natures mortes. C’est de là que vient l’idée de la série », se souvient Arnis ; photos en couleurs.
This book is a kind of a portrait of the whole generation, probably the last one before social networks and over-conscious self-representation, when people were much less aware on how they should look on pictures. It’s intimate and revealing, but not grotesque. Je pense que ce travail mérite d’être redécouvert et préservé. »
“Myself, Friends, Lovers and Others” is a photographic series by Latvian photographer Arnis Balcus. Most images were taken between 2000 and 2004, shot on Olympus Mju II film camera.
Being one of the first projects of its kind in Eastern Europe, it paints an intimate portrait of the first post-soviet generation and their everyday life around the Millennium. “I guess it’s just a coincidence that the project ended when Latvia joined the EU in 2004. In that year I moved to London to study and suddenly my life changed – I broke up with my girlfriend, disconnected from people in Latvia and started to do a bit different photography. While working on the edit of the book I have browsed through tons of images. There is a strange feeling about time and connection. It’s like finding your old diary when some words trigger memories, but some makes you think it’s about someone else. It feels vintage but at the same time relevant and courageous. I feel this work is worth being re-discovered and preserved.”
The photographs in the book were mostly taken in Latvia, as well as Germany, Austria, Sweden, Denmark and Lithuania, where the artist regurarly travelled or stayed in artist residencies. “After a group ex