Bromi Chic

Faisant partie de l’industrie des cartes postales, les “bromis” étaient l’un des premier média de masse des temps modernes. Les cartes postales bromo-argentées, dont la floraison de 1895 à 1920 faisait partie du réseau de communication municipal (les téléphones n’existaient pas encore), les modèles faisant de l’œil à l’objectif donnant un résultat très kitsch. Douceur, couleur, harmonie, belle féminité, etc., font encore aujourd’hui ce charme. Les modèles photographiques de l’époque avaient du style et séduisaient les hommes et les femmes avec leur apparence adorable. Ces cartes frivoles ne seraient plus envoyées aujourd’hui parce qu’elles seraient perçues comme trop controversées.
Cet album rassemble quelques exemplaires de la riche collection de Fritz Franz Vogel et il leur a été donné un vernis contemporain.
Andrea Buck, créatrice de textiles pour des marques de mode reconnues, des imprimeurs de tissus et des fabricants de papier, a appliqué numériquement quelques motifs à partir de sa vaste collection sur ces photographies monochromes de jeunes filles, leur appliquant ainsi une mode de couleur contemporaine
Prêt-à-porter et haute couture se retrouvent lors de ces montages dans une salle de studio intime, un lieu parisien raffiné avec peu d’accessoires et de brochures peintes à la main. Leurs vêtements chics leur sont parfois drapés avec insolence, parfois versés sur le corps. Ces révisions numériques à motifs renvoient aux images lorsque la mode est devenue le thème le plus large de la société (féminine). De plus, ils modulent les décors et les motifs d’avant et d’après. Qu’il s’agisse de motifs individuels ou en série, de paisley ou d’ornements, d’impression photo ou de silhouettes, de mille-fleurs ou de toile de jouy, une femme peut aujourd’hui comme alors tout mettre pour paraître élégante, avec style ou branchée. Tant qu’elle s’habille !