Édition Collector Signé & Numéroté sur 21.
Avec un Tirage (15x20cm) numéroté 1/6.
La série Nos corps comme les pierres est née de mon désir vif et soudain pour l’élément minéral, tandis que je travaillais jusqu’alors essentiellement avec le corps et l’élément végétal.
J’ai le désir des pierres dans ce qu’elles ont d’indestructible et de fondamental. Elles sont plus anciennes, plus immortelles, plus proches de quelque chose d’absolu et d’inconditionné. Alors avec ce désir, je suis allée photographier ; et j’ai fait l’expérience de la sensualité des roches : les pierres sont comme des corps qui se frôlent, des corps aimés qui ont des plis, des creux, des fentes, des aspérités ou des saillies… Le second mouvement qui a fait naître cette série est l’apparition spontanée dans mon esprit d’images qui me hantaient et qu’il me fallait réaliser : des images de pierres posées sur le corps de mes enfants. C’était pour moi dans ces images mentales, la sensation de faire se rencontrer le mortel et l’immortel, le très jeune et le très ancien ; c’était pour moi l’imagination du salut de ces corps aimés. -Violaine Chaussonnet.
Les ressemblances de formes et de textures nous rappellent que les pierres si dures sont également très douces, et qu’elles peuvent se briser. Mais elles rendent encore plus sensible cette différence essentielle dans la temporalité et la vulnérabilité de ces jeunes corps. Violaine exprime avec force l’émerveillement et l’inquiétude présents dans le regard de toute mère en le rapportant à l’universel.
Le travail photographique de Violaine Chaussonnet interroge notre présence au monde en la confrontant dans des corps-à-corps entremêlés avec les éléments naturels. La photographe cherche à pénétrer le monde et sa réalité, des parties de son corps ; une main, une jambe peuvent intégrer une image tout comme elle se sent elle-même pénétrée par la nature, enfouie dans les éléments végétaux ou minéraux.