Comment naît une image ? Que se passe-t-il avant qu’une photographie sorte de l’atelier de l’artiste ? Souvent fantasmé, l’atelier est un lieu entouré d’une aura de mystère. Tel un alchimiste, l’artiste doserait différentes potions pour faire advenir une image.
Avec Je plumerai les canards en rentrant, allusion à son amour pour la cuisine, Éric Poitevin introduit le lecteur avec générosité dans l’univers de son atelier en proposant une sorte de journal, résultat de deux ans d’un travail intérieur qui documente, par le texte et par l’image, le processus de création. Il y dévoile les influences qu’ont pu avoir sur son travail ses lectures ou les images des autres.
Le livre s’ouvre par un entretien entre Éric Poitevin et Jean-Christophe Bailly, qui permet de saisir son cheminement vers l’art, son parcours de photographe autant que ses intentions artistiques. L’artiste a ensuite sélectionné des extraits de sa correspondance, qui mettent en lumière ses rapports avec les galeries et les musées, ses relations avec ses contemporains (intellectuels et critiques), les affinités avec le territoire qui l’entoure, son rôle de professeur. L’ouvrage contient aussi une large sélection de photographies de sa collection personnelle, qui laissent entrevoir à la fois son intérêt historique pour le médium et une attention généreuse envers ses contemporains. Enfin, sont reproduites huit nouvelles séries de photographies inédites de l’artiste.
Cet ouvrage s’adresse à tous les lecteurs curieux et particulièrement aux amateurs d’ouvrages qui ont trait à la photographie, à la démarche artistique, à l’importance du lien avec la nature et des animaux.
En parallèle de l’exposition au Musée des Beaux-Arts de Lyon, le travail de l’artiste est largement présenté dans une exposition de la collection particulière d’Anne-Marie et Marc Robelin au Musée d’art contemporain de Lyon (printemps 2022) ; Collection : Prière de ne pas toucher les étoiles, photos en n.b. et en couleurs.