À 75 ans et avec des centaines d’installations quadraturistes à son acquis, Georges Rousse n’en finit pas d’étonner. Architecte, dessinateur, plasticien, photographe, il maîtrise toute la construction de son œuvre photographique. Parmi les centaines d’œuvres créées par Georges Rousse aux quatre coins du monde, ce parcours privilégie, non pas l’angle de la chronologie, de la couleur ou de la typologie des espaces, mais celui du cercle. Rising Circles balaie ainsi des dizaines d’années de travail autour de cette forme hautement symbolique. En plus de la lune, du soleil, de la roue de la vie, on y voit aussi l’objectif de l’appareil photo. Pour celles et ceux qui regardent l’œuvre de George Rousse, il ne s’agit pas seulement du Close Enough mais aussi de définir un seul angle de vue précis ; textes de Michel Poivert, Georges Rousse, Delphine Dumont et Rodolphe de Spoelberch.
« Georges Rousse bâtit depuis des décennies des représentations spectrales de notre monde. Son mode opératoire est connu : l’artiste investit un lieu, la plupart du temps abandonné, intervient de façon parfois radicale sur sa structure, peint, dessine, creuse, afin d’y installer une opération visuelle que la prise de vue, en un point précis, livrera au spectateur. Dans la grande tradition du trompe l’œil, les espaces sans qualité sont ainsi hissés au rang d’un écrin célébrant l’art de la perspective. Voilà, dira-t-on, où se nichent les dernières braises d’un système perceptif que tout l’art des avant-gardes avait cherché à dynamiter. En démiurge archaïque, Georges Rousse fait planer la géométrie euclidienne au-dessus de nos têtes, et c’est sous une forme élémentaire, en l’occurrence le cercle, qu’il nous fait encore douter du monde tout en satisfaisant notre esprit. » -Michel Poivert
At 75, with hundreds of quadrature installations to his credit, Georges Rousse never ceases to amaze. As architect, draughtsman, visual artist and photographer, he has mastered every aspect of the construction of his photographic work. Among the hundreds of works created by Georges Rousse all over the world, this survey focuses not on chronology, color or space typology, but on the circle. Rising Circles looks back over dozens of years of work on this highly symbolic form ; texts by Michel Poivert, Georges Rousse, Delphine Dumont and Rodolphe de Spoelberch.
“Georges Rousse has been building spectral representations of our world for decades now. His modus operandi is well known: the artist steps into a site, most of the time abandoned, negotiates in a sometimes radical way through its structure, paints, draws, and digs in order to install a visual operation that the shoot will convey to the viewer at a precise point. In the great tradition of trompe l›œil, spaces without quality are thus raised to the rank of a showcase celebrating the art of perspective. This is where the last embers of a perceptual system that all avant-garde art had sought to blast could be said to be nestling. As creator from a bygone age, Georges Rousse makes Euclidean geometry hover over our heads, resorting to an elementary form, namely the circle, to make us still doubt the world while satisfying ourminds.” Michel Poivert (extract from the book)