Se sont prêtés au jeu des photographes aussi reconnus et différents qu’Anders Petersen, Bertrand Meunier, Juliana Beasley, Juan Manuel Castro Prieto, Christopher Anderson, Cédric Gerbehaye, Richard Dumas, Bieke Depoorter, puis quatre figures de la nouvelle photographie chilienne en 2016, suivis par l’Américaine Anne Rearick en 2017, Stéphane Couturier en 2018, la Britannique Vanessa Winship en 2019, Clémentine Schneidermann en 2020 et le photographe suisse Hugues de Wurstemberger en 2021. Tous ont donné naissance à une série photographique, chacune ayant fait l’objet d’un livre. Une collection remarquable et repérée, comme une leçon de photographie, montrant qu’il existe une variété d’écritures visuelles et qu’un même sujet – ici, la ville et le territoire de Sète – peut être à chaque fois réinventé.
En 2023, la carte blanche a été confiée à l’Italien Lorenzo Castore. Nourrissant sa vision de l’expérience d’autrui, il s’est d’abord laissé porter par la mémoire de la ville, par la beauté de son cimetière marin et de ses grands paysages maritimes. Puis il a photographié les habitants, la plupart du temps chez eux, les décors de leur quotidien révélant leur diversité sociologique. Comme dans ses nombreux voyages, notamment en Inde, il a combiné la couleur au noir et blanc pour souligner les tensions entre les contradictions de l’existence qui sont au cœur de sa photographie, alternant désordre et sérénité, réel et imaginaire.
Le photographe présente son travail du 18 mai au 9 août 2023 à Sète au Centre de photographique documentaire à l’occasion de la 15e édition du festival ImageSingulières (18 mai-11 juin).
Christian Caujolle, critique et commissaire d’exposition, accompagne d’un texte ce corpus d’images.
ImageSingulières is a festival of documentary photography created in 2009 in Sète. In 2023, the Italian Lorenzo Castore was given carte blanche. Drawing on the experiences of others to nourish his vision, he was first swept away by the city’s history, the beauty of its seaside cemetery, and its maritime landscapes. Next, he photographed the inhabitants, most often in their homes and other everyday settings, to show their sociological diversity.
