La parole est à Jane Evelyn Atwood. Elle expose, elle raconte son parcours de photographe, l’engagement politique de sa photographie, sa relation aux gens et aux lieux qu’elle photographie, sa position de femme concernée. Elle ne va jamais «à chaud» sur ses terrains, elle s’intéresse à un sujet, le questionne avec son appareil, prend le temps de rencontrer les personnes, de laisser advenir des situations. Elle ne sait jamais combien de temps durera un travail, elle ne l’arrête que lorsqu’elle a l’impression d’avoir eu une réponse à sa question de départ et cela peut prendre des années.
Jane Evelyn Atwood parle de ses travaux où toujours il est question des exclus, de personnes en marge, de fragilité, de souffrance et sans doute aussi de destin. Arrivée des États-Unis en 1971, elle découvre pour elle la photographie et n’a eu de cesse d’y travailler.
Des prostituées parisiennes de la rue des Lombards, des aveugles de Saint-Mandé, des victimes des mines antipersonnelles en Angola, des femmes emprisonnées, de Jean-Louis, premier malade du sida qui a voulu avec Jane Evelyn Atwood témoigner de sa fin de vie, de Haïti, avant et après le séisme ; 34 photos en couleur et n.b.
Jane Evelyn Atwood est là où il lui semble qu’elle doit être, avec acuité, sensibilité, respect et intelligence.