Dimma Brume Mist est né de plus de deux cents classeurs contenant des milliers de planches-contact et de négatifs. Au cours de cinq années, JH Engström est revenu périodiquement à cette archive, fouillant dans ce qui avait été négligé pour rechercher le fil conducteur présent tout au long de ses 35 années de création. Son ambition n’était ni de constituer une compilation de ses « meilleures » images ni de résumer ses précédents ouvrages, mais de créer quelque chose de tout à fait différent. Le résultat est Dimma Brume Mist — un livre monumental composé d’images et de textes totalement inédits.
La structure du livre s’est dessinée dès les premières étapes de l’excavation de son archive. Il a commencé à former des paires et des séquences d’images oscillant entre des éléments opposés et complémentaires tels que rural / urbain, mouvement / immobilité, intérieur / extérieur, sécurité / insécurité, enfant / adulte, réflexion / impulsion, soi / autre, nature / civilisation. À mesure que le livre évoluait, une seconde oscillation est apparue : celle entre les images et les mots — les blocs de construction de l’ouvrage.
« J’étais convaincu que la poésie ne réside pas dans “la bonne image”, mais plutôt dans le mouvement, l’énergie, la recherche et l’action. Une conviction quant à la puissance du rapprochement et de ce moment où la perfection n’est pas atteinte. L’étourdissement lorsque le tâtonnement se poursuit même s’il n’aboutira jamais à un résultat final. La beauté de ce tâtonnement. » — JH Engström
Les textes — reproduits en suédois, français et anglais — sont de courtes notes dépouillées, renvoyant soit à des souvenirs d’enfance, soit à des pensées surgies dans le cadre de la recherche artistique d’Engström, soit à un monologue intérieur continu. Il considère les images comme le moteur et les textes comme un système de freinage, empêchant le lecteur de feuilleter le livre trop vite pour ne pas les manquer. Toutes les images sont verticales, afin de faire référence à des ouvrages au-delà de la catégorie définie du livre de photographie — laissant Dimma Brume Mist impossible à catégoriser.
Pour préserver une simplicité et une immédiateté, les images ont été scannées directement depuis les planches-contact et sont présentées sans légendes. Elles n’ont pas été dépoussiérées : rayures, dommages et traces du temps ont été laissés tels quels, comme au moment où la planche-contact a été retirée du classeur. L’imperfection des images reflète l’usure et la désintégration de la mémoire au fil du temps.
‘Dimma Brume Mist’ was born from over two hundred binders containing thousands of contact sheets and negatives. Over the course of five years, JH Engström periodically returned to this archive, mining deep within the overlooked to search for the common thread present throughout his 35-years of image-making. His ambition was not to create a ‘best of’ collection, nor a summary of previous books, but to create something else entirely. The result is ‘Dimma Brume Mist’—an epic book of previously unpublished photographs and text.
The framework of a book emerged in the early stages of Engström’s excavation of his archive. He began forming pairs and sequences of images which oscillated between opposite and complementary elements such as between rural / urban, movement / stillness, inner / outer, security / insecurity, child / adult, reflection / impulse, self / other, nature / civilisation. As the book evolved a second type of oscillation developed between images and words—forming the building blocks for the book.
“I had a conviction that it is not within the ‘good image’ that poetry lives, but rather in the movement, energy, searching and doing. A conviction about the power of getting close and when perfection is not reached. The dizziness of when the fumbling continues even though it will never result in the final. The beauty of that fumbling.” -JH Engström
The texts—reproduced in Swedish, French and English—are short, stripped down simple notes either referring to childhood memories, random thoughts which arose in connection with Engström’s artistic search or ongoing inner monologue. He views the images as the engine and the texts as a braking system, preventing the reader from rapidly flipping through the book so as not to miss them. All the images are vertical to reference books beyond the defined category of photobook—leaving ‘Dimma Brume Mist’ uncategorisable.
To maintain a simplicity and directness, the images in the book have been scanned straight from the contact sheets and are presented without captions. They are undusted and scratches, damage and other traces of time have been left exactly as they were when the contact sheet was removed from the binder. The imperfection of the images is symptomatic of the weathering and disintegration of memory with time.
