Dans le cadre d’une résidence d’artistes, les deux photographes présentent deux points de vue très différent sur les acteurs du monde hippique et sur l’entrainement des chevaux de courses au haras de Maisons-Laffitte.
“Pur-Sang évoque immédiatement une histoire de chevaux, de sélection, de dressage et de compétition. C’est l’histoire d’un milieu fermé, secret, qui, par ses rituels, son savoir-faire, organise la sélection, le dressage, la compétition et c’est sur le tapis vert du champ de courses qu’en un éclair les dés sont jetés : un cheval gagne qui, en rejouant cette scène de liesse, devient si célèbre que la seule évocation de son patronyme en fait une divinité. […]
Klavdij Sluban appuie l’essentiel de son attention sur cette tension et il est ainsi amené au plus fort de son esthétique, le noir et blanc renforce “le flash”, l’éclair à venir de la course, course devenue mythologique : jamais son noir n’a porté autant de promesses.
Diana Lui joue à contourner cette tension, elle se laisse surprendre par sa propre attention, épreuve qui a dû la stimuler dans sa recherche artistique : elle tente d’échapper à cette tension en négociant des pas de côté, qui ponctuent la voie qu’elle invente.” -Thierry Dumanoir (extraits) ; postface de Thierry Dumanoir, photos en n.b. et en couleurs.