Rédigé entre le 15 avril et le 3 juin 1979 et publié en 1980, La chambre claire est un essai dans lequel l’auteur s’interroge sur la nature de la photographie, en essayant de comprendre si elle a un « génie propre », un trait qui la distingue des autres moyens de représentation.
Cet ouvrage fait écho à une période difficile que l’écrivain vécut après la mort de sa mère le 25 octobre 1977.
Le titre est un jeu de mots qui repose sur l’étymologie des mots « caméra » et « chambre » provenant du même mot latin camera. La photographie développée dans l’obscurité (la chambre noire – lat. camera obscura), se caractérise avant tout par son évidence, son caractère certain. Selon Barthes, la photographie serait donc plus proche de l’idée camera lucida, car contrairement à d’autres perceptions, elle donne son objet d’une manière indiscutable et précise.
Le livre est illustré par 25 photographies, anciennes et contemporaines, choisies par l’écrivain. Parmi elles figurent les œuvres de photographes célèbres comme William Klein, Robert Mapplethorpe ou encore Nadar, mais aussi un cliché provenant de la collection privée de l’auteur.
La photographie de la mère de Barthes, La Photo du Jardin d’Hiver, bien que largement commentée, n’a pas été reproduite dans le livre. Pour la trouver, il faut aller à un de ses autres livres : Barthes par Roland Barthes ; photos en n.b.