Livre Épuisé.
Exemplaire avec légères déchirures sur le haut avant et arrière de la jaquette.
Intérieur État neuf.
Né à Singapour, élevé en Angleterre, ayant vécu en Australie et en Amérique, John Coutts aura, sa vie durant, visité la même chambre, ou peu s’en faut. Par “chambre”, nous entendons ce décor médiocre, souvent exigu, et plus qu’anonyme, qui servait la plupart du temps de toile de fond à ses expériences. Dans ce sanctuaire, Coutts entravait des femmes toujours belles, souvent parées, certainement complices. Force nous est de constater que la palette d’effets était, ici, des plus succintes (en gros : un visage, une parure, un mode d’assujettissement – ce dernier terme étant pris au propre comme au figuré). Sans aucun doute, l’idéal esthétique de Coutts devait se situer dans un inaccessible moyen terme entre le colis comme être et la femme comme objet. À coup sûr, la circulation du désir devait, chez lui, s’établir selon une ligne qui reliait l’un et l’autre de ces deux pôles. Il est cependant probable qu’un troisième terme venait compromettre la rectitude de cet itinéraire. Ce troisième terme nous pouvons le nommer. Il n’est autre que la chambre elle-même. – extrait de la préface de Gilbert Simon-Berger ; photos en n.b.