Marie-Laure de Decker : Pour le Tchad

Livre Épuisé / Out of Print Book.

Exemplaire avec marque d'étagère sur la tranche de queue / Copy with mark on the slice tail.

En 1975, Marie-Laure de Decker se rend au Tchad pour couvrir la prise d’otage de Françoise Claustre. Elle découvre une guerre civile et s’attache à la cause des combattants Toubous.

Elle photographie leur lutte comme leur quotidien, révélant dignité et humanité.

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Livre Épuisé / Out of Print Book.
Exemplaire avec marque d’étagère sur la tranche de queue / Copy with mark on the slice tail.

« C’est au Tibesti que nous sommes entrés dans le pays, et en contact avec la révolution. Et comme l’on ne peut pas remonter de la capitale vers les zones ‘rebelles’, on est obligé de les rejoindre depuis les pays limitrophes qui ne l’accordent pas toujours : clandestinement, de la manière la plus aventureuse, il faut s’en approcher par quelque côté sur des pistes à peine perceptibles à travers des milliers de kilomètres de désert. Quand on arrive aux noirs contreforts du Tibesti, on est au Tchad, et le massif se présente comme une énorme forteresse où pour entrer – comme dans une vraie place-forte militaire – sont nécessaires de nombreux laissez-passer et signes de reconnaissance.
Après des jours et des jours de dunes, on accueille avec soulagement le changement de paysage, mais rien de ces roches, qui s’élèvent du sable toujours plus puissantes jusqu’à devenir des aiguilles, des remparts et des tours de cathédrales préhistoriques, ne donne à penser que la vie ici soit davantage possible que dans le Sahara à peine traversé ; l’aridité semble totale et plus sévère encore, la pierre à perte de vue, érodée, fractionnée par le vent et surtout par les écarts de température qui atteignent 35° dans une journée.
Mais soudain, l’on rencontre quelqu’un, un homme seul, dont la présence dans le paysage vide et terrible nous effraie, parce que nous la sentons incongrue comme celle d’un petit enfant au milieu d’une route. C’est un Toubou, et dès lors c’est à lui de nous conduire, nous n’avons plus rien à redouter : lui trouve l’eau devant laquelle nous serions passés sans la voir, le morceau de bois pour allumer le feu le soir, la grotte où passer la nuit, et il nous conduit vers les autre, choisissant son chemin comme s’il était tracé.
Après la rencontre avec les Toubous, notre voiture fut abandonnée, en prévision d’une longue absence. Eux la recouvrirent de branchages pour la dissimuler d’éventuels bombardements, l’attachèrent à un tronc d’acacia comme une monture, puis le personnage le plus influent lia au tronc un minuscule morceau d’étoffe et fit une incision dans le bois. Tout ceci voulait dire : ne touchez pas à cette voiture, elle est sous ma protection et sous celle de mon clan. Telle est la loi qui prévaut sur toute la montagne.’-extrait du texte de Ornella Tondini ; photos en n.b.

Poids 600 g
Dimensions 20,5 × 27 cm
Date d'édition

Auteur(s)

EAN

2298624400551

Editeur

Photographe

Spécifité

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Ville

ISBN
Langue(s) français
Nombre de pages
Reliure Broché