« Le monde de l’argentique est associé à la mémoire, à une époque où des rouleaux de film étaient nécessaires pour capturer des photographies. On sortait notre appareil, on prenait des photos, on le rangeait encore et, un peu plus tard, on le ressortait encore une fois pour prendre d’autres photos.
Les images étaient capturées sur les négatifs, alignées et séparées par une ligne noire qui établissait des liens inattendus entre elles.
Le temps qui s’écoulait entre une photo et la suivante, qui pouvait être courte ou longue, se reflétait dans ces bandes de celluloïd, où les alambics étaient destinés à vivre côte à côte, ou les uns contre les autres, dans un jeu créé au hasard.
J’ai toujours été attiré par ces sauts, par le doux destin des images destinées à rester ensemble pour la vie, et dans cet état d’esprit, je suis revenu à mon passé argentique. Le résultat est Ellipsis, une œuvre qui se compose d’un certain nombre de photos connectées, séparées par le temps que nous prenons à utiliser masser notre appareil photo une fois de plus. »
“The analogical world is associated with memory, with a time when rolls of film were needed in order to capture photographs. We’d pick up our camera, take pictures, put it away again and, some time later we’d bring it out once more to take further pictures.
The images had been captured on the negatives, aligned and separated by a black line that established unexpected connections between them.
The time that elapsed between one photo and the next, which could be short or long, was reflected in those strips of celluloid, where the stills were fated to live beside one another, or against one another, in a randomly created game.
I’ve always been drawn to such time leaps, to the sweet fate of images destined to remain together for life, and in this frame of mind I’ve returned to my analogical past. The result is Ellipsis, a work that consists of a number of connected photos, separated by the time we take in picking up our camera once again.”
